Osez écrire, atelier d'écriture créative - Banc public - CommentairesAtelier d'écriture créative
de la bibliothèque de Trouville sur mer2024-03-24T13:23:35+01:00Caroleurn:md5:0fa72876b5fe880e081b9368cd439543DotclearBanc public... - isabelle lecurn:md5:9f4fbf5cffe903310691fd42f9d350662021-02-28T17:39:07+01:00isabelle lec<p>A banc donné,</p>
<p>Mireille, etait prise par sa folle course ,depuis au moins deux heures maintenant.</p>
<p>Avec une idée en tête trouvé une excuse valable à sa sortie.</p>
<p>Elle croisait enfants , famille, et sa solitude, se faisait, plus marquante.</p>
<p>Une issue, peut être le magasin d alimentation, au carrefour, il ne faisait pas si froid que cela, bien , que le thermomètre, de la pharmacie affichait un petit 12 degré, elle ne.sentait pas le froid, tenue comme un i par son ambition, d être dans le monde.</p>
<p>Elle pris au hasard, quelque<br />
Articles, habituels, et se précipita aux caisses automatiques, elle passa machinalement, les articles comme le ferait une caissiere en.s appliquant, afin que le bip hotesse ne sonne pas.</p>
<p>Une fois dehors, superficielement armée d un.nouveau courage, elle se diriga, avec pour but , plus ou moins avoué ,en direction de la.plage.</p>
<p>Une fois encore, malgré ses lunettes de soleil, elle affronta, les passants,qui par leurs dialogues, l a ramena, mais cette fois ci acceptée, à son désœuvrement.<br />
Pourtant le soleil, brillait, et il n.etait pas impossible d entendre les oiseaux, ce qui l.a ravissait.</p>
<p>Très vite elle se retrouva, devant les plan ches , au carrefour même de la.plage, et de la.rue.</p>
<p>Qu elle chance, un.banc abandonné, lui fit signe, d un pas mesuré et presque étudié, elle s assit , en prenant garde, de ne pas s avachir.</p>
<p>Elle remerciait le ciel d y être seule, ors on le sait, rien de tel qu un banc a demi occupé, pour susciter de l.atrait .</p>
<p>Mireille, entendait les cris d efforts des joueurs de tennis...</p>
<p>Cela dura a peine quelques minutes, quand un couple s approcha, elle fit mine de s éloigner un.peu pour leur laisser plus de place, elle reçu un «merci», poli mais chaleureux, qui l a rasserena.</p>
<p>Mireille, ce jour ci avait fait un effort vestimantaire,et se dit elle, «on.peut penser que je sors de mon bureau.»<br />
Comme l.orsque j etais toujours surbookee, entre deux rendez-vous , à courir perchée sur ses talons de 8.</p>
<p>Le couple à côté , avait l air de s ennuyée, ou plutôt de s auto suffire de leur présence mutuelle.<br />
Pourtant, après, quelques mots échangés , la jeune femme voulut faire un selfie de eux deux.</p>
<p>Mireille, souriant en.elle même, vu l a l occasion, de servir l amour !<br />
Elle leur proposa de les prendre en.photos, ils parurent étonnés mais heureux de cette proposition.</p>
<p>Mireille en «pro», dit « smile...!!»<br />
dans sa joie elle pris trois clichés.</p>
<p>Le couple, en coeur, l a remercia encore, ils trouvèrent les photos supers.</p>
<p>Alors, Mireille, leur souhaita un.bel.après midi, et repris sa route, avec en «tête», le sourire de ce couple.</p>Banc public... - heylietturn:md5:922121c97fcd5401fdbc88899fae24632021-02-28T13:43:55+01:00heyliett<p>SUR LE BANC</p>
<p>Après une longue balade en bord de mer, je décide de m’octroyer une pause salutaire avant de regagner mon appartement.<br />
Les bancs de la promenade Savignac semblent tous occupés, avant de renoncer, j’aperçois une jeune femme, assise sur l’un deux, en train de lire « L’amant » de Marguerite Duras.</p>
<p>Malgré son masque, je crois la reconnaître, c’est une des actrices qui joue dans la série médicale que je regarde assidûment.<br />
Je lui demande la permission de m’asseoir près d’elle (en respectant, cela va de soi, la distanciation sociale) ; je comprends à ses yeux qu’elle accepte en souriant.</p>
<p>Nous voici donc toutes deux sur le même banc !<br />
J’engage la conversation prudemment, de façon très générale, pour ne pas la faire fuir. Elle doit passer son temps à éviter les opportuns comme les paparazzis.<br />
Vient-elle souvent à Trouville ? Comme elle me répond qu’elle y séjourne régulièrement, je m’enhardis à lui demander si elle y a un pied à terre.</p>
<p>Elle me répond que selon la saison, elle profite de l’appartement de son oncle.<br />
Le mot saison me fait tilt ; je traduis ma saison favorite va reprendre bientôt avec une nouvelle saison. Elle me confie qu’elle aime beaucoup Trouville et qu’elle aimerait y vivre surtout en ces temps de pandémie.</p>
<p>Elle est heureuse d’y passer encore quelques semaines avant de rentrer en région parisienne terminer ses études. Son oncle l’a fait appeler en renfort pour l’aider les mercredis et dimanches. Il a de plus en plus de mal à recruter pour travailler dans son commerce de bouche. Je viens d’avoir un déclic. Sa voix, ses mimiques me rappellent l’agréable vendeuse en charcuterie, toujours souriante, qui me sert sur le marché.</p>
<p>« A jeudi ! » me dit-elle gentiment quand je me lève pour prendre congé. Elle m’a reconnue comme cliente et non pas comme une star de cinéma !</p>Banc public... - Lucetteurn:md5:4671e52f6332f59ea6996122d827cdd82021-02-27T23:34:42+01:00Lucette<p>L’hiver est là et il tient à le faire savoir. Chaudement vêtue, je décide quand même d’aller dire bonjour à la mer qui fait le gros dos sur la plage de Trouville. J’aime cette balade entre rivage et belles maisons balnéaires du siècle dernier. Quelques rares promeneurs ont eu la même idée que moi.<br />
Au bout de la plage je regagne les Planches et je choisis le banc bleu Marguerite Duras pour me reposer.<br />
Je regarde au loin les gros bateaux qui, à la queue leu leu, attendent de pouvoir renter dans le port du Havre. Le soleil commence à baisser à l’horizon et enflamme le ciel de zébrures roses et bleues. Comme chaque fois, je peste contre les barres d’immeubles noirs de Deauville qui nous volent la vue sur notre si belle côte, là-bas vers le couchant.<br />
Perdue dans mes pensées, je sens tout à coup une présence près de moi.<br />
Enveloppée d’un grand châle de cachemire, une petite dame, plus très jeune, cheveux courts grisonnants, grosses lunettes d’écaille semble totalement absorbée par le spectacle grandiose de la mer baignée par le soleil couchant.<br />
Bien que ma bonne éducation m’ait appris à ne pas dévisager les gens, je ne peux pas m’empêcher de la fixer intensément. Mes regards semblent la traverser sans l’importuner aucunement. Je ne rêve pas! C’est bien Elle. J’en reste muette. Tout à coup, elle se lève et se dirige vers l’ancien hôtel des Roches Noires situé juste derrière nous. Je décide de la suivre furtivement. Elles semble pouvoir ouvrir toutes les portes ( pourtant toujours fermées). Nous voici dans dans un hall majestueux, presque vide et glacial. Le temps semble s’être arrêté. Le soleil jette ses derniers feux à travers de splendides et hautes baies vitrées cerclées de fer. Il n’y a pas âme qui vive. Je continue de suivre Marguerite et un vieil ascenseur poussif nous mène au premier étage. Elle passe maintenant à travers la porte de l’appartement 105. Je n’ai hélas aucun moyen de la suivre. Je poursuis ma visite et le corridor au papier vieillot et défraîchi me conduit jusqu’à l’appartement 101. Je sais que c’est insensé mais je colle quand même mon oreille sur la porte.. je vais peut-être entendre une quinte de toux... c’est en effet l’appartement qu’occupait Marcel Proust. On dit bien, que certains soirs de printemps, on peut le voir emmitouflé dans une couverture, sur le balcon, face à la mer.<br />
Je redescends sur la plage. J’ai toujours voulu visiter cet hôtel mythique.<br />
J’ai vu...j’ai compris...ce qui a attiré Marguerite Duras et Marcel Proust en ces lieux.<br />
Brusquement on me secoue doucement. J’ouvre les yeux: une policière municipale me regarde gentiment: « Madame, vous vous êtes endormie. Il faut rentrer chez vous. Il est 18h30. Pas d’amende de 135€ aujourd’hui, mais ne recommencez pas. »</p>Banc public... - mitsouurn:md5:680e2ae0d2fa1d64743df3947e92ba0b2021-02-22T16:54:01+01:00mitsou<p>Hé ! Jacqueline !<br />
Toi ici : je ne te savais pas à Trouville…<br />
Excuse-moi, je ne t’ai pas vue en passant tout à l’heure. Peut-être avais-tu de la<br />
compagnie ?<br />
Et, une fois de plus, je râlais toute seule dans ma tête :<br />
belle idée que d’avoir réservé un banc à Claude, à Johan, à Gustave aussi. Mais avec le<br />
regard qui butte, complètement bouché, barré, bloqué par le béton gris du mur de derrière<br />
des cabines de bain ! Eux qui ont tellement aimé notre mer, nos plages : quelle absurdité !<br />
Toi, au moins, tu vois la mer jusqu’à l’horizon, tu peux laisser tes pensées vagabonder sur<br />
le sable, sur les vagues et dans les nuages.<br />
Quel plaisir de te retrouver !!! Depuis tout ce temps !<br />
C’était dans mes jeunes années de bibliothécaire - mes années de jeune bibliothécaire -<br />
Tu te souviens ?<br />
En avons-nous passé du temps, toutes les deux, à embarquer les gamins avec Tistou, les<br />
papillons, l’Oiseau-lyre et le petit Michel, tout autour de la terre, tout autour de la mer,<br />
A pied, à cheval.<br />
En voiture et en bateau à voile…<br />
Ils nous auraient suivies au bout du monde,<br />
Et leurs yeux brillaient !<br />
Dessines-tu toujours ? Il faudra que tu me racontes.<br />
Je resterais bien ce soir avec toi, sur ton banc, à regarder le soleil couler dans la mer ; tu<br />
me le dépeindrais avec tes myriades de couleurs joyeuses ; tes rouges et tes orangés<br />
éclatants ; tes verts pétillants ; tes jaunes, tes bleus tout doux.<br />
Je ne peux pas, c’est dommage, il est bientôt 18 heures,<br />
Il faut que je rentre chez moi.<br />
Mais je reviendrai, promis !<br />
Ensemble, nous irons jusqu’au bout de la mer, jusqu’au fond du ciel, de la lune et des<br />
étoiles…<br />
A demain, Jacqueline, à bientôt, à plus tard, à tout à l’heure, pour encore rêver !</p>Banc public... - josefaurn:md5:fb17fd0db23ddf8ff00dbb7088f3afda2021-02-22T11:58:23+01:00josefa<p>Elle s'apprete à sortir cet après midi aprés une matinée pluvieuse, le ciel s'est éclairci et il est maintenant d'un bleu ciel avec quelques nuages blancs. Depuis son enfance elle rêvait de vivre au bord de la mer, et enfin à la retraite elle y est! Elle habite sur les mi hauteurs de Trouville à plus d'un km de la plage et un de ses plaisirs favoris c'est de s'y rendre, au début en marche rapide et ensuite à pas lents, elle part voir la grande bleue, qui est chaque fois d'une couleur différente, du gris foncé au vert clair mais rarement bleu, le ciel se venge et souvent il lui vole ce bleu qu'elle n'a jamais. En passant elle achète son pain et un croissant pour le lendemain à la boulangerie qu'elle préfère rue des bains, elle arrive par la rue de Paris, enfin elle est là, elle souris aujourd'hui elle est presque bleue.....Dés qu'elle arrive sur les planches avant de continuer sa promenade elle s'assoit sur un banc à droite l'horizon est dégagé. Après avoir admiré le paysage, elle prend son livre "Par Amour de Valérie Tong Cuong" ( livre magnifique ), elle pose son sac, et quelques instants plus tard des moineaux et des goélands lui tournent autour.....elle est surprise, pourquoi?.....mais oui, bien sûr, ils sentent l'odeur du pain et du croissant, elle se moque d'elle même, pose son livre, sors la baguette et leur donne à manger...c'est interdit....tant pis....elle apprécie trop ce moment....elle ne lira pas et restera à les contempler longtemps...qu'il fait bon vivre....!</p>Banc public... - Brigitteurn:md5:12755afb4ef1310feb33b8e275dd8d582021-02-19T20:48:50+01:00Brigitte<p>Le banc</p>
<p>Elle se leva en forme, pourquoi elle ne savait pas encore. Comme toujours elle s'étira, ouvrit grand la fenêtre, répondit par une caresse au miaulement du chat. Elle regarda dehors, la rue était encore silencieuse, le soleil donnait une lumière douce. Elle sentit intensément la présence du printemps. Elle était très sensible à la qualité de l'air et percevait très vite l'hiver arriver ou le printemps s'installer. Elle avait cherché régulièrement à mettre des mots rationnels à ces changements, jamais elle n'y était parvenue. Avec l'âge elle laissait ses sens lui donner les informations, préférant s’attarder au plaisir de vivre. Et ce matin, elle se sentait en harmonie avec le monde. L'air était léger, le paysage habituel de la rue la fit sourire.<br />
Tranquillement elle descendit, prépara son petit déjeuner, nourrit le chat. Et elle décida de sortir la table du jardin pour commencer de la meilleure façon possible la journée : le petit déjeuner dehors.<br />
Le thé lui parut délicat. Encore une question qu'elle se posait sans trouver de réponse : pourquoi est-ce que le thé changeait de saveur selon les jours ?<br />
Elle se posait beaucoup de questions de ce genre, trouvait des réponses bancales, puis décidait d'oublier enfouissant une dose d'insatisfaction.<br />
Elle repensa avec contentement à ce que lui avait dit Valentine hier, « Tu es très douée pour la vie .» Sympa et flatteur.<br />
Elle arrêta sa rêverie, se prépara très vite et sortit. Elle rouspéta une fois de plus sur cette obligation de porter un masque. La buée sur ses lunettes n'altéra pas sa gaîté.<br />
Un banc l'appela. Elle le connaissait, s'y était souvent reposée, y avait souvent rêvasser, inventant une vie aux nombreux passants. Ça, c'était avant, maintenant, les touristes avaient déserté la cité balnéaire et il fallait porter un masque dans les allées vides du jardin si on ne voulait pas risquer une amende.<br />
Elle était donc assise, à écouter les oiseaux bavards, à admirer les pousses vigoureuses de la végétation.<br />
Je peux ?<br />
Elle sursauta, tourna la tête vers la voix. Un homme masqué, aux yeux verts souriants attendait son accord pour s'installer sur le banc. Elle acquiésça d'une signe de tête et l'examina furtivement. Il était grand, svelte, sympathique. Elle avait envie de voir son visage en entier, impossible. Il était comme elle, il respectait les règles sanitaires de distanciation physique. Ils étaient donc assis, chacun à une extrémité du banc.<br />
Elle éclata de rire. Il la regarda, étonné, mais resta silencieux. Elle les trouvaient ridicules, chacun au bord du banc, maladroits.<br />
C'est alors qu'elle changea d’attitude, elle s'installa confortablement. Elle s'étalait. Lui fit de même et ils se retrouvèrent l'un près de l'autre.<br />
Voilà qui est mieux, vous ne trouvez pas ? J'ai fait un test hier et je n'ai pas la covid.<br />
Elle soupira, il voulait la rassurer, il l'effrayait, ou plutôt les nouvelles règles sociales l'effrayaient. Elle le luit dit. En guise de réponse, il lui prit la main, la pressa. Il murmura :<br />
Je m'appelle Renault, et vous ?<br />
Moi, Bénédicte.<br />
Il la regarda longuement, baissa son masque pour lui offrir un sourire très tendre. Une odeur de riz cuit chatouilla les narines de Bénédicte. Une évidence<br />
Il est midi, les reto sont fermés, j'habite à 10 mn, je vous invite à manger. Je n'ai rien préparé, mais nous pourrons faire du riz avec des carottes et des œufs. Ça vous tente ?<br />
Il se leva, il tenait toujours sa main. Ils s'éloignèrent du banc d'une démarche dansante, pleine d’allégresse et de promesses.</p>Banc public... - Carole Lacherayurn:md5:6988ee051854295cc8567bad52decc752021-02-19T13:01:54+01:00Carole Lacheray<p>Chaque jour, en fin d’après-midi, quand il ne pleut pas, elle vient s’asseoir sur ce banc. Elle n’a que quelques pas à faire depuis chez elle pour le rejoindre. C’est comme un rituel, qui rythme sa vie, une vie de vieille dame. Marchant sur les planches, aidée d’une canne, elle s’en approche d’une démarche lourde, son visage toujours tourné vers la mer, lentement, comme pour mieux savourer ce rendez-vous quotidien avec les éléments qui l’apaisent et l’inspirent : la mer, la plage, le vent ou le soleil. Elle porte, comme à son habitude, un gros pull à col roulé et un pantalon informe qui voilent sa silhouette. Ses cheveux gris, courts et coiffés en arrière, ses lunettes épaisses qui lui mangent le visage, ont définitivement effacé son joli visage d’autrefois. Toujours le même banc. Il arrive qu’il soit occupé. Dans ce cas elle s’arrête face aux gens qui y sont installés, courbe les épaules, pousse un soupir bruyant, les fixe du regard et dit « Excusez-moi, je suis épuisée, puis-je me reposer sur ce banc, je ne saurais aller plus loin ». A chaque fois, son stratagème fonctionne, on lui laisse une place qu’elle finit par tant envahir que les opportuns décampent en maudissant cette vielle femme mal élevée. C’est son banc, elle n’en veut pas d’autre. Une fois installée, elle sort de sa poche un carnet et un stylo et se met à écrire, frénétiquement, elle rature, elle insère, elle emplit chaque feuille d’une écriture serrée et nerveuse qu’elle sera seule à pouvoir relire. Parfois, une mouette se pose devant elle, quémandant quelque chose à manger. Elle balance son pied en avant pour la chasser. Pas de temps à perdre avec ces importunes. Elle ferme les yeux de temps en temps comme si, intérieurement elle visualisait une scène. On peut deviner alors, à voir l’expression de son visage, si son récit sera joyeux ou triste. Le banc, sa thébaïde, son dernier siège d’écrivain. Elle y restera ainsi plusieurs heures, ignorante de ce qui l’entoure, entretenant sa solitude à coup de souvenirs, de pensées et de mots. Jusqu’à ce qu’un homme, bien plus jeune qu’elle, portant moustache et cheveux longs s’en approche, un châle à la main :<br />
« - Marguerite, tu vas prendre froid maintenant, viens, on rentre… »</p>Banc public... - Christianeurn:md5:caae48f39bfc180f4bff9f0ee58810a32021-02-17T18:19:09+01:00Christiane<p>Je pédalais doucement, le nez au vent, sur le front de mer. Depuis son aménagement, la balade en vélo est possible pendant deux ou trois kilomètres jusqu’au dernier obstacle, une avancée rocheuse dans la mer nommée « Les vaches noires ». Arrivée au pied de cette petite falaise, j’ai posé mon vélo en le cadenassant soignement avant de continuer mon chemin à pied.</p>
<p>Je pensais être tranquille au fin fond de cette plage, il y a rarement du monde, juste quelques habitués. Passé la première petite dune de sable, j’ai vu dans son creux un chien endormi sur une serviette. C’était sûrement celle de son maître.... Je regardais alentour et..., ma foi ! personne !</p>
<p>Pas de gentil maître à son Toutou dans les parages !</p>
<p>Etait-il en train de se baigner ? J’insistais à scruter les vagues dont la marée était assez éloignée, mais non... pas de maître ou de maîtresse à ce gentil chien qui sur ces entrefaits s’était approché de moi et me reniflait scrupuleusement en me tournant autour.</p>
<p>Je m’assis donc quelques pas plus loin sur ma veste et attendis en regardant la mer. Le toutou, certainement un brack, enfin, je pense, avait un pelage brun et soyeux. Sa frimousse joyeuse et curieuse continuait de me sentir de façon cavalière. Je constatai qu’il n’avait pas de collier.</p>
<p>Je me mis à le caresser et finalement, il a fini par se coucher près de moi ! J’étais trop contente, je profitais de sa présence et de son écoute. Je n’arrêtais pas de lui parler de lui-même, combien je le trouvais beau, de son maître aussi et, que je n’avais pas de chien ; que j’allais le kidnapper, bref des élucubrations qu’heureusement il n’a pas comprises.... Ma compagnie semblait lui être agréable. Nous passâmes ainsi un bon moment.</p>
<p>L’heure avançant, et ne voyant toujours pas de propriétaire de chien... Je m’inquiétais un peu. Je me levai et allai inspecter le creux du sable d’où était sorti « Mon Toutou ». En guise de serviette, c’était juste un bout de carton bleu et il n’y avait rien d’autre. Décidément, qui était ce chien mystérieux ?</p>
<p>J’étais bien embêtée. Entre le désir de faire entrer un nouveau compagnon dans ma vie, l’envie que ce serait vraiment chouette que ce soit lui et la réalité : Que ce chien appartenait bien à quelqu’un et que j’étais en vélo, cela faisait deux obstacles majeurs à vouloir prendre possession de cet animal si charmant.</p>
<p>Sur ces pensées, un sifflement fit dresser les oreilles de Toutou puis un autre le fit détaler en direction d’une silhouette au loin . Toutou se retourna, me regarda d’un air de me dire : « Ben je dois y aller, heureux de t’avoir rencontrée salut, à bientôt peut-être... » Enfin c’est bien ce que j’ai voulu lire dans ces yeux .</p>
<p>Après avoir récupéré mon sac à dos et ma veste, je reprenai le chemin du retour en pensant sans cesse à cette brève rencontre des plus sympas que j’ai eu au cours de mes promenades en bord de mer. J’envisageais déjà que nous étions un mardi après-midi vers 16h et que je reviendrais le mardi d’après à la même heure... Peut-être sera-t-il en train de me chercher sur la plage....</p>