Osez écrire, atelier d'écriture créative - Ecrire avec les cinq sens, quatrième proposition,Atelier d'écriture créative
de la bibliothèque de Trouville sur mer2024-03-24T13:23:35+01:00Caroleurn:md5:0fa72876b5fe880e081b9368cd439543DotclearMémoire d'odeururn:md5:88339df91ab29c011d9b52b21988b96c2019-04-12T17:44:00+01:00carole lacherayEcrire avec les cinq sens, quatrième proposition,<h1>Des mots pour évoquer des souvenirs d'odeur</h1>
<div><img src="http://osezecrire.blog.free.fr/public/im4_5sens.jpg" alt="" title="im4_5sens.jpg, avr. 2019" style="margin: 0 auto; display: block;" /></div> <p><strong style="mso-bidi-font-weight:normal">Sentir une odeur suffit à nous transporter autre part, à un moment de notre vie en quelques
secondes</strong></p>
<q><p class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:12.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif";
color:#222222">« Ce fut le dimanche matin, vers mes neuf ans, que m’arriva
dans le demi-sommeil de l’aube ce signe de la différence des hommes. <br />
Mon père entrait doucement dans la chambre où je dormais avec ma sœur, se
penchait vers moi et m’embrassait légèrement pour ne pas me réveiller. Et
l’odeur me submergeait. Je ne savais ni la nommer ni l’analyser mais je la
reconnaissais. C’était celle de sa veste de chasse, de son passe-montagne de
laine, de tous ces vêtements de toile épaisse, usés et délavés qu’il portait de
dimanche en dimanche d’automne et d’hiver, de l’ouverture à la fermeture, sans
qu’entre-temps ils fussent lavés.<br />
(…)<br />
J’aimais chacune de ces odeurs. Pourtant je n’en aurais pas voulu pour moi,
mais je les aimais au point de les chercher sur la veste de grosse toile usée
quand j’ouvrais la penderie. Car, cette odeur-là, je la plaçais au-dessus de
toutes, elle était de loin la plus excitante. Un des premiers hommes dont je
tombai amoureuse était toujours vêtu de velours et sentait le matin de chasse.
Peut-être n’était-il pas très soigné. J’eus l’imprudence de lui dire — c’était
de ma part un compliment mais il ne pouvait le savoir — qu’il m’évoquait le
« lapin de campagne ». C’est peut-être à cause de cela qu’il y eut
entre nous ce grand froid qui précéda un ratage définitif. »<br />
<br />
<em>Du côté des hommes </em>de Marie Rouanet (Albin Michel, 2001)</span></em></p>
<p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.4px; font-family: "Times New Roman", serif; color: rgb(34, 34, 34);">Ecrive</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.4px; font-family: "Times New Roman", serif; color: rgb(34, 34, 34);">z le souvenir qu'évoque pour vous une odeur...</span></strong></p>
</q>http://osezecrire.blog.free.fr/index.php?post/2019/04/12/M%C3%A9moire-d-odeur#comment-formhttp://osezecrire.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/10301332