Même pas peur, quatrième proposition
17 oct. 2018
Par carole lacheray - Même pas peur, quatrième proposition - Lien permanent
Le cri
Voici ce qu’écrit Munch dans son journal à propos de son tableau :
"Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang — je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et je restai là, tremblant d'anxiété — je sentis un cri infini traverser la nature."
Vous êtes l’auteur de ce tableau, écrivez dans quelle circonstance l’inspiration vous en est venue
Vous allez écrire en trois temps
un récit qui inclura ces phrases dans cet ordre :
- Pour débuter votre texte « la porte
venait de claquer derrière moi »
- L’ombre grandissait inexorablement
- La tâche s’étalait sur le sol
- Le téléphone se mit à sonner
- Terminez par une fin inattendue
Commentaires
La porte venait de claquer derrière moi. Je sortis dans le soleil couchant de cette fin d'après-midi et me dirigeai vers la campagne proche. Le ciel était rose en bas et gris d'orage au-dessus. L'ombre grandissait inexorablement. Elle transformait l'arbre feuillu et bienveillant en une sorte de monstre tentaculaire et inquiétant. La tâche s'étalait sur le sol. Et soudain, je vis d'où elle s'écoulait.
Elisabeth GassamaA quelques mètres devant moi, béant, déversant son précieux liquide, un tonneau était éventré.
La porte venait de claquer derrière moi, je me trouvais dehors, face au fjord. Le soleil se couchait, le ciel semblait une mer en feu. L’ombre grandissait inexorablement, bientôt la clarté reviendrait. Je plongeai le regard dans l’encre du fjord et entendis un cri puissant. Une douleur incommensurable montait des eaux profondes, rejaillissant sur les berges. Peu à peu à clarté revint et alors j’observais que la tache s’étalait sur le sol. La trace du meurtre de la nuit était évidente. la clarté avait gagné sur l’ombre. Je pouvais rentrer chez moi.
BrigitteLa porte venait de claquer derrière moi ; je me trouvais enfermée dans une pièce sombre qui ne proposait aucune issue. Après quelques minutes de stupeur, je commençais à gratter une allumette. Une silhouette se dessinait dans un coin.
heyliettL’ombre grandissait inexorablement. C’était une forme féminine dont les mains tenaient un objet qui se brisa au moment où je criais.
La tâche s’étalait sur le sol. Finalement, reprenant mes esprits, j’appuyais sur l’interrupteur, pour découvrir à mes pieds la poupée de ma fille et son petit flacon de parfum en mille morceaux.
Heyliett