Les mots d'humour, troisième proposition
4 avr. 2019
Par carole lacheray - Les mots d'humour, troisième proposition - Lien permanent
Ironie : la lettre de non motivation
« De peur de gagner par hasard un poste dans votre mairie, je me permets de vous signaler que je ne pourrais pas travailler pour vous dans les années qui viennent. Je suis vraiment très occupé en ce moment et je n’ai pas beaucoup de temps libre pour des loisirs culturels du type « agent administratif comptable et contrôleur au service financier ». Angoissé d’être l’heureux gagnant ne pouvant profiter du prix, je vous demande de me rayer des listes de votre loterie… «
Julien Prévieux, Lettres de non-motivation, Zones / La découverte, 2007
Choisissez une de ces petites annonces et écrivez une lettre de non motivation :
Commentaires
C’est avec stupeur que j’ai reçu votre proposition de travailler dans votre boulangerie. J’adore le pain et je suis sûre que le vôtre est excellent.
Mais sachez que le pain ne m’aime pas. Il me sèche les mains, me gonfle le ventre, me fait éternuer.
Imaginez, après avoir éternué dans mes mains trop sèches, je saisis une baguette pour la vendre à une petite dame (ou un petit monsieur) fragile. Cette cliente, ou ce client va voir son avocat qui vous accuse d’empoisonnement.
Donc, dans votre intérêt et pour maintenir votre commerce florissant, je vous prie de me laisser vivre ma vie loin de votre boulangerie.
Je vois que vous ne m’avez jamais rencontrée, je constate que vous ne me connaissez absolument pas.
BrigitteCar moi, conseillère voilà qui ferait rire quiconque d’un peu proche. Et plus est commerciale, moi qui vis de récupération et vise le 0 déchet ! Avouez que c’est comique.
Voyez, je ne saurai que conseiller à vos clients de ne surtout pas adhérer à vos propositions commerciales foireuses…
Annonce choisie : Pizzaiolo.
Monsieur,
J’accuse réception de votre offre d’emploi de pizzaiolo mais vous avoue être dans le pétrin en ce moment. Ma femme vient de me quitter, me traitant de rond-de-flanc. Elle est partie avec la voiture, dans laquelle, par esprit de vengeance mesquine je l’avoue, j’avais substitué l’huile moteur par de l’huile de friture (50 % tournesol – 50 % colza). Je l’ai bien roulée dans la farine, cette garce. Dépourvu de moyen de transport, je m’activais en cuisine la semaine dernière, essayant de cuire quelques poivrons dans la seule huile qui me restait : l’huile de vidange. Mon four prit feu. Je tentais d’éteindre l’incendie avec l’extincteur mais le confondais avec la bombe de crème chantilly. Il me faut donc repeindre, recarreler et recimenter ma pièce favorite, ce qui m’empêchera, cher monsieur, de venir rouler la pâte à pizza chez vous. Je me vois donc par la présente dans l’obligation de refuser votre offre. Et, croyez-moi si vous le voulez, je ne suis pas en train de vous raconter des salades.
Isa Lebastard
Isa Lebastard