Enfances, deuxième proposition
13 déc. 2019
Par carole lacheray - Enfances, deuxième proposition - Lien permanent
J'étais tu...
Développez un des souvenirs que vous venez de lister en dialoguant avec l’enfant que vous étiez.
Comme dans cet extrait, utilisez le « tu » qui s’adresse à l’enfant, le « je » du narrateur adulte qui écrit la scène d’enfance et se positionne, commente, accompagne
Le chien, auprès de toi, marche. Ce chien, personne d’autre que toi ne le voit. Mais tu ne le sais pas. Je me rassure de sa présence auprès de toi. Il est fort et sent ce que tu ne vois pas. Tu peux poursuivre ta route. Ton vêtement de laine pend toujours d’un côté « tu boutonnes le lundi avec le mardi » dit ta grand-mère. Tu ne comprends pas bien ce que ça veut dire. C’est juste que les jours ne savent plus comment se suivre. Tu es un enfant qui penche. Le chien rétablit l’équilibre.
Le chien va devant, court dans les taillis, revient. Le chien vit avec chaque brin d’herbe. Puis il repasse rapidement sa grosse tête sous ta main. Tu souris.(…)
Le chien maintenant a disparu. Tu me regardes et dans tes yeux, je reconnais l’attente muette de l’enfant que j’étais. Ton regard, c’est celui qui m’a bouleversée une nuit. C’était dans un rêve. J’étais là, assise, seule, j’avais six ou sept ans et je me regardais, moi, la femme que je suis devenue. Une telle attente dans mon regard d’enfant que je me suis réveillée. Bouleversée. Et j’ai écrit. C’est le chien de mon enfance qui t’a guidé. C’est le souffle de mon enfance qui soulève ta poitrine. Nous sommes ensemble. »
L’enfant qui, de Jeanne Benameur
Commentaires
Tu regardes les petits chats endormis. Ils entourent leur mère. La fermière est prête à vous donner un chaton, ou deux.
BrigitteLe dernier de chat de la maison est parti depuis longtemps. "le dernier" ont dit les parents, en oubliant de t'expliquer qu'il a du se faire écraser. Alors tu continues à espérer son retour en arpentant les rues en criant son nom....
Tu admires ces petits chats. tu en veux un, tu as même déjà choisi celui qui devra t'accompagner. Tu pousses ta sœur à t'accompagner faire cette requête auprès de ta mère. il faut que vous fassiez bloc...
Tu es là, anxieuse, tremblante dans l'attente de la réponse maternelle.
tu n'en crois pas tes oreilles, ta mère a dit oui !
vite tu veux partir, tu deviens terriblement docile et efficace pour préparer les affaires du retour.
Tu crains un changement, tant que le petit chat (gris et blanc avec un nez rose) ne sera pas embarqué dans la voiture, tu n'es pas sûre de pouvoir te réjouir. ta sœur est comme toi, elle devient impatiente aussi.
Mais Ficelle (c'est ainsi qu'il sera baptisé) sera le chat qui a accompagné ton enfance et même le début de ton adolescence, celui qui t'a fait verser tellement de larmes le jour où une voiture le heurta.