Cinquième défi
28 mar. 2020
Par carole lacheray - Cinquième défi - Lien permanent
Au pays des merveilles
13 ème jour de confinement,
Au pays des merveilles…
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, déclarait dans un article du journal Ouest France, ce matin, que l’isolement pouvait provoquer des hallucinations : entendre des voix par exemple. Pour ma part, je préfère parler d’imagination salutaire. Il me semble qu’il est tout à fait normal de parler aux animaux, aux végétaux, au mur, aux objets, et que la moindre des choses est que nos interlocuteurs nous répondent. Il s’agit de politesse, pas d’hallucination ! J’en discutais ce matin avec ma tasse de café… D’ailleurs vous aussi, depuis ce matin, vous dialoguez avec une de vos plantes, un animal, ou un objet de votre choix. Offrez nous un extrait de ce dialogue, on promet de garder le secret !
Commentaires
Quinzième jour de confinement, je venais de sortir du lit. Péniblement. Rien ne m’y obligeait, personne ne m’attendait et je n’avais pas de projet pour cette journée. J’étais assise devant la table de la cuisine, le nez dans mon bol de café.
carole- De mauvaise humeur ce matin ?
- Pas du tout, maussade, tout au plus
- Allez, ne me prends pas pour un idiot, tu as la tête des mauvais jours. Tu te verrais !
Je me levai pour me regarder dans le miroir du couloir. Effectivement, les yeux cernés, le teint blafard, les cheveux en bataille, je n’avais pas bonne mine, c’était le moins qu’on puisse dire.
Je fus soudain prise d’un doute : ne venais- je pas de parler à mon bol de café ? Pire encore, n’était- ce pas lui qui avait entamé la conversation ? Au secours ! Quinze jours d’isolement, de solitude de plus en plus pénible malgré les appels téléphoniques ou les messages des copines – qui devenaient rares d’ailleurs - m’avaient rendue dingue ! J’étais bonne pour la camisole !
Je me raisonnai et retournai terminer mon café. Je chantonnai pour me rassurer :
- Tout va bien, je vais bien…
- Ah, voilà, c’est mieux comme ça ! Rien de tel que de commencer la journée en chantant !
- Ça suffit ! un bol, ça parle pas …
- Oh, hé, pas de panique, tu viens seulement de réaliser que j’existe, c’est tout.
- Mais…
- Pas de mais. Vous les humains, vous achetez, vous accumulez les objets bien souvent sans réel besoin. Nous sommes jetables, interchangeables, sans valeur à vos yeux. Et tout à coup parce qu’un minuscule virus vous a fichu la trouille de votre vie, vous obligeant à cesser de courir après vous ne savez plus quoi, et comme vous n’avez plus que ça à faire, vous vous mettez à réfléchir, à écouter, à regarder autre chose que votre nombril. Et ce matin, tu me vois, tu m’entends enfin !
- Prétentieux, c’est pas un bol qui va me donner des leçons de morale !
Et en plus je lui répondais, j’étais vraiment complétement cinglée !-
- Active tes neurones bon sang. Ta société de consommation est devenue la morale de votre monde. Elle détruit les bases de ce qui fonde l’humain.
Evidemment, le bol n’avait pas tort. Nous échangeâmes ainsi pendant plus d’une heure sur ce que pourraient devenir les fondements d’une vie plus intelligente. Nous venions d’évoquer Pérec et son roman « les choses », et entamions un échange enflammé sur les propos de Baudrillard lorsque le téléphone sonna. C’était mon frère. Il souhaitait prendre de mes nouvelles.
- Oh tout va bien, ne t’inquiète pas, je te rappellerai plus tard. Là je suis en pleine conversation avec mon bol de café….
Carole
Cinquième défi : un mystérieux messager
heyliettDepuis toujours, je parle à voix haute, aux animaux et aux plantes y compris aux moustiques ou aux araignées avant de les occire. Et l’âge venant, ce n’est pas près de s’arranger.
Mais depuis quelques jours, je me pose beaucoup de questions, il me semble que ce sont les animaux qui s’adressent à moi. Comme vous le savez, il y a quelques jours (défi n°4), Victor, le goéland a repeint généreusement mon balcon, en se soulageant. Pour tout nettoyer, j’ai attendu le retour du soleil ; hier soir, il n’y avait plus une trace de son passage, le balcon était indemne de toute déjection.
Mais ce matin, je n’en croyais pas mes yeux, les vitres étaient à nouveau mouchetées, le mur et le coffre à outils souillés. Furieuse, après l’avoir abreuvé de tous les noms d’oiseau qui me venait à l’esprit, j’ai cherché et je cherche encore ce qu’a voulu me dire mon visiteur à plumes.
Quoiqu’il en soit, j’ai laissé mon balcon en l’état. Pour m’occuper pendant le confinement, j’ai décidé de me consacrer à l’écriture, du moins jusqu’à ce j’ai enfin une explication musclée avec cet impudent volatile.
Heyliett
Nous sommes confinés, mais curieusement la poussière ne se confine pas …. contente, je viens de passer l'aspirateur, et voilà qu'une petite traînée de poussière me nargue, comme souvent. Aspirateur rangé, la poussière prend sa revanche (car je suppose qu'elle n'aime pas être confinée dans le sac de l'aspirateur).
J'hésite avant de sortir le balai. Il est tout neuf (acheté juste avant le confinement) ses poils sont noirs, fermes mais sans rigidité, ils sont plantés dans un montant jaune d'or, son manche est jaune aussi. Bref, un peu de gaîté dans ce monde de poussière !
« Ah ! Comme j'aimerais être Mary Popins, mais bon ce qui est fait n'est plus à faire, donc c'est parti. »
Peut-être ai-je pensé trop fort, ou à voix haute.
Parce que tu crois que c'est Mary Popins qui fait le boulot ? J'en ai marre !
Et voilà que je suis dans l'impossibilité de faire bouger mon balai, tout neuf, tout jaune et noir, il reste rigide et immobile !
J'ai beau changer de position, changer de côté.... rien à faire, mon balai semble pétrifié, debout même si je ne le tiens pas. Il est comme planté dans le sol.
Évidemment je pense que le confinement me fait perdre la tête.
Que se passe-t-il ? Est-ce que je dors, est-ce que je suis réveillée ? Je me sens complètement déboussolée alors que je vois mon balai tourner très lentement sur lui même....
Tout doucement, timidement je lui adresse la parole
Balai, c'est toi qui a parlé ?
Bon d'abord, je ne m'appelle pas plus balai que toi femme. Si tu veux qu'on s'entende tu dois m'appeler par mon nom ! Comme tu as l'air un peu demeurée, je vais te le dire : je m'appelle Arthur, comme le roi. Normal, je suis un peu roi. Alors dorénavant je ne réponds que si tu me nommes Arthur, ou si tu préfères, Majesté, ou encore, Président, je viens d'être élu président de l'association de défense des balais maltraités. Mais restons simples, Arthur c'est très bien.
D'accord Arthur...
Je m'assieds et observe cet Arthur avec insistance. Où sont ses yeux ? Où sont ses oreilles ?
Que tu es donc coincée et conventionnelle ! Je suis comme les arbres, je perçois totalement le monde sans avoir besoin d’yeux, d'oreilles, de nez, et en plus je sais parfaitement ce que tu penses.
Bien, soyons copains puisque nous habitons ensemble !
Hum, ce serait préférable, tu es prête à faire des efforts ?
…......
D'abord, je te le dis tout de suite, je suis allergique à la poussière, et sache que ce n'est pas pour rien que les balayettes ont été inventées, c'est pour le confort des balais ! Donc 1ère règle, tu ne balaies qu'à la balayette !
Mais ce n'est pas pratique pour moi, je vais avoir mal au dos ! Si tu veux j'irai acheter un autre balai ? Ça te fera un copain.
Non, tu n'as pas compris. Les balayettes sont les femmes de ménages des balais, donc ça ne servirait à rien et avec 2 balais, tu aurais du mal à t'en sortir ! Mais je t'ai à la bonne ! Tu me plais, déjà, tu m'écoutes, ce qui est rare, notre parole est la plupart du temps ignorée.... j'ai de la chance d'être arrivé chez toi.
Mais à quoi me sert un balai si je ne peux pas l'utiliser pour balayer ?
On peut partager des moments fantastiques si tu oublies un peu le rôle que les humains nous ont donné. Nous sommes tellement davantage !
Alors je te range dans le placard ?
Ah tu veux que je retrouve la sorcière et que je vole toute les nuits ? Je suis fatigué de la sorcière, et les sorties de nuit m'ennuient, j'ai envie de lumière, de soleil, de musique !
Ah et quelle musique aimes-tu ?
Beaucoup, et j'adore danser. Hier tu écoutais Maria de Buenos Aires, j'entendais la musique et je piaffais dans mon placard ! Je ne pouvais pas voir les images, mais j'imaginais...
Mais alors, tu sais tout de ma vie !
Pas tout, ça fait peu de temps que je suis ici, certaines choses m'échappent encore et je sais en ignorer d'autres, tu as droit à tes petits secrets et à un peu d'intimité, je ne suis pas un monstre !
Mais moi, je ne sais rien de toi ? Bon tu t'appelles Arthur, tu aimes la musique et tu aimes danser. C'est assez vague et pas très original.
Je veux bien te raconter, mais ça viendra au fur et à mesure.
Comme tu veux.
…..
Je suis effrayée, me voilà en train de partager ma vie avec un balai qui m'observe et sais presque tout de ma vie et même de mes pensées.
Ne crains rien, je ne vais pas être indiscret, j'aurais trop à perdre, tu sais c'est rare les humains qui écoutent les balais, je ne vais pas gâcher ma chance !
brigitteMais je trouve cela épouvantable, je ne peux rien penser sans que tu le saches !
Tu n'as pas compris que nous dialoguons, nous sommes liés l'un à l'autre désormais.
Je reste sans voix, ne sachant plus que penser, ni que croire, me disant qu'il faut que j'apprenne à faire le vide dans ma tête. C'est alors qu'une chose incroyable se produit, Arthur me sourit, oui me sourit, tout en s'avançant doucement vers moi et il me murmure :
Je vais t'aider, en attendant remets Maria de Buenos Aires.
Comme un automate, je m’exécute.
Arthur me saisit et ensemble nous commençons à danser au son du bandonéon.
Vois comme nous nous accordons bien, et tu verras ce n'est qu'un début !
Et je suis d'accord et remplie de confiance.
Brigitte
C est lui, c est mon.nouvel ami
Drole de colocataire
Il parles tout seul
Je fait comme si j avait rien.entendu
C est pas par ce que je suis seule
Qu il faut me l a raconter
Non mais, je reve, j hallucine
On ne peut plus etre tranquille chez soi
Il repetes a envie se laver les mains...etc..
Je m en.lave les mains
Je ne sors pas , je reste bien cache dans mon nid
Je ferme bien la porte
On ne sait jamais que qu elqu un me rendes une visite a l improviste
Les gens sont d un.sans gene..
Ouf , je ne suis pas trop derangee..
Il n y a que lui qui.persiste
Zut ! Ca suffit
Je m emparre de la telecommande
Clic, bien.fait pour toi
Je lui claque le bec ,
Ouf ! Maintenant, je bien au calme,
Isabelle LecTres au calme..
Isabelle L
Quatorze jours de confinement et treize matins que je prends mon petit-déjeuner la fenêtre ouverte , face au jardin …J’adore ce moment du petit déj’…où je commence à imaginer ma journée! D’ailleurs les nombreux mails que nous recevons en ce moment ne nous incitent-ils pas à « planifier « notre journée pour tenir bon !
- Et toi ma belle Polonaise, qu’en penses-tu? Toi que j’ai récupérée, un jour de grisaille, sur le trottoir du 21 rue de la Gaité dans le quartier de Montparnasse…devant la brasserie du même nom.
- Oui, je me souviens fort bien, tu m’as littéralement sauvée de la déchèterie , car le patron de ce "bistro des artistes", avait jugé que je ne convenais plus dans son nouveau décor…Dès ce moment, je t’ai été reconnaissante , moi qui avait été dessinée et peinte par un merveilleux artiste de Montparnasse, qui faute d’argent avait du me donner au restaurateur pour payer ses repas…
- Et moi, dès que je t’ai aperçue sur cette planche de bois peinte en vert foncé, qui indiquait la formule de la brasserie…ça tout de suite été un coup de foudre et je n’ai pu imaginer une seconde de plus, que tu termines tes jours totalement brisée dans un monticule d’ordures…
J’ai quand même demandé au patron du café , si je pouvais t’emmener avec moi, avant qu’un brocanteur ne le fasse…ou même un antiquaire du quartier…j’ai vu son visage radieux , à l’idée de le débarrasser immédiatement …
Et depuis, chère "belle Polonaise » nous ne nous sommes plus plus quittées.
De logement en logement nous avons partagé tant de choses! Pour commencer au fil de l’eau , dans une péniche à Louveciennes, nouveau départ pour moi …Puis à Rouen , rive droite, puis rive gauche…puis sur une île sans voiture du côté de Poissy, à l’Ouest de Paris…
- Ah j’adorais cet endroit , nous respirions si bien …
- C’est vrai , belle Polonaise, et puis Paris rive droite par deux fois…
- Mais tu oublies, chère amie, la rue de la Sablière, rive gauche près de Montparnasse et surtout le boulevard Edgar Quinet, tout près de la Brasserie où je suis née …et tu te souviens de l’autre côté de la Seine cet appartement en rez-de-chaussée avec une cour plantée de bambous, c’était « zen »…à souhait !
- C’est juste, heureusement que tu es là , car je crois que le confinement commence à « confiner » mon cerveau!
Et puis nous revoilà toutes les deux à nouveau en Normandie , à Trouville, la boucle est bouclée …
Je te regarde , en mangeant ma tartine de pain , avec ta belle chevelure rousse …je ne t’abandonnerai jamais…
- J’espère bien!!! mais peut-être que nous voyagerons encore... j’y ai pris goût ! mais l’important c’est que tu trouves toujours un mur pour m’accrocher dans ton salon…
- Mais ça y est ! tu m’inspires pour mon repas de midi, ce sera, pour commencer : Salade de crudités, suivie de Côtes de Veau au Poivre Vert ….Difficile avec toi de devenir végan !!!!!!
LindaLinda
l se dit que nous ne pouvons vivre seuls.
J’entrouvre mon cahier d’ecoliere. Des murmures, des soupirs s’en échappent.
- Maïs qu’avez vous donc a gesticuler ainsi?
- je vous avais oubliés je l’avoue mais quand même
Je suis obligée de les contenir entre les pages sinon ils se sauvent.
Le confinement ne leur réussit pas du tout
Mes deux amies ont délaissé le chalet tout la haut dans la montagne pour faire causette.
Ma poule rousse ma préférée me cherche partout. Elle m’offrait chaque matin un œuf à gober de la couleur de son plumage.
- oust au poulailler.’
- tiens d’ou viens tu TEMPS malicieux que j’ai tant cherché.
- tu pourrais me saluer
- toujours pressé celui la!
Enfin! Le beau soldat de 14/18 dans son cadre, délaissé jeté dans les fourrés que personne ne voulait, je l’ai pris sous mon bras. Avec lui c’est spécial; nous conversons les soirs de pleine.
carmenCharmant non?
Nous avons dialogué, personne ne nous a entendus et les mots se sont dispersés dans le vent.
Carmen
Confinement, confinement, mais ça veut dire aussi: pas de femme de ménage. Et la poussière en profite pour s’accumuler.
Je n’ai jamais été fanatique du ménage, mais quand il faut, il faut.
Je m’attaque à la veille huche de Maman qui accueille ma collection de poules. C’est fragile ces petites bêtes, il faut les manipuler avec précaution. Pour rendre l’exercice moins morose je fredonne une vieille comptine: « une poule sur un mur, qui picote du pain dur, picoti, pico.... »
-« cot. Cot.cot.. »
Oh la la! Je rêve...
- cot. Cot. Cot.
- eh! Oh!...les poules, que vous arrive-t-il? Vous parlez ?
- Et bien, il t’en a fallu du temps pour t’intéresser à nous. Depuis le temps que tu nous traites comme simples objets de décoration. On a une vie nous et on a un cœur et même un cerveau ( bien que certains en doutent).
- ça alors! Vous parlez?
- Bien sûr. » répondit le petit coq amish en se redressant fièrement sur sa branchette de noisetier. « Tu m’as fait faire un grand voyage.
- Mais oui, je me souviens très bien. Je t’ai acheté dans une ferme musée amish, près de Lancaster en Pennsylvanie. J’ai été très impressionnée par le mode de vie de cette communauté.
- et oui, ils sont américains, non-violents, et refusent la modernité: pas d’électricité, pas de chauffage central, pas de télévision, pas de téléphone, pas de voiture ( ils se déplacent en carriole tirée par des chevaux.
Ils sont paysans et les américains apprécient leur produits bio et sans OGM.
- oui mais moi j’ai été choquée de trouver dans un magasin amish des objets fabriqués en Chine. Et puis ces gens refusent de porter des boutons sur leurs vêtements, j’ai oublié pour quelle raison, tu peux me le dire?
- Parce qu’en Europe, autrefois, ils ont été pourchassés par des militaires aux uniformes plein de boutons. Ça leur rappelle des mauvais souvenirs.
Les boutons, ça leur donne des boutons
Je suis drôle: cock-a-doodle-do
- c’est quoi ce cri?
- les coqs français font cocorico, mais nous, les américains, on fait cock-a-doodle-do.
Demande à mon ami amérindien.
-tu es d’accord ,toi, mon coq indien?
- oui, bien sûr. Ta fille m’a acheté au Musée des Indiens de Washington, mais mon peuple vit à la campagne et ils élèvent de la volaille. En effet chez nous les coqs font cock-a-doodle-do.
- Bon arrêtez de vous chamailler! Chez moi les coqs font Kykyryky. » dit ma petite poule en verre soufflé qui vient de Prague en Tchéquie.
- « Et bien, chez nous, les coqs font cocorico parce qu’ils ont une crête bien .rouge comme un coquelicot. En vieux français on les appelait coquelicot et le mot s’est déformé en cocorico. Et les poules font cot cot cot. Et c’est la bonne traduction de nos cris. » dit la petite poule normande rouge.-« nous sommes français, nous, madame et français de souche. Ça suffit les étrangers!!! »
Je suis interloquée, voilà tous nos problèmes actuels sur l’identité qui déteignent sur ma petite basse-cour. Il faut que j’intervienne:
- « Allons mes cocottes, sages,sages. Nous sommes tous confinés.:
Toi, le coq amish, confiné volontaire sur le sol américain.
Toi,l’indien, de la tribu des Powhatan, celle de Pocahontas, confinés malgré toi sur le sol américain.
Toi, petite poule de Prague, confinée trop longtemps par le régime communiste.
Toi, petite poule française, confinée par un méchant virus. Tu n’as aucun privilège, nous sommes tous dans le même bateau. »
Ouf, ce voyage dans l’imaginaire ce voyage en Absurdie m’a fatiguée. Je reprends pieds sur terre et je vais cuisiner. Pas de poulet aujourd’hui au menu..
lucetteLucette