Micro récit à poursuivre...
8 nov. 2020
Par carole lacheray - Micro récits - Lien permanent
Dans le précédent billet, vous avez proposé des débuts de très courtes nouvelles ( ou plutôt micro- récits ),
Je vous propose maintenant d'en choisir un seul, qui vous convient, excepté celui que vous avez écrit, et de poursuivre le récit.
J’attends avec impatience de savoir ce que deviennent les personnages que nous avons créés quand d’autres s’en emparent !
Quelques pistes pour écrire ces micro-récits :
- - N’oubliez pas qu’il doit s’agir d’un court récit qui nous fasse sourire…
- Un événement imprévu est à l’origine de l’histoire, certains débuts de texte l’ont déjà proposé, le téléphone qui sonne par exemple, d’autres non, ajoutez le.
- Ne multipliez pas les personnages ni les événements. Le format court ne le permet pas. Introduisez quelques indices qui nous permettront de deviner ce qui se trame. La fin peut être « ouverte » , ce serait alors au lecteur d’imaginer ce qu’il est advenu….
Dimanche prochain, je vous enverrai une nouvelle proposition d’écriture bien différente... A bientôt !
Commentaires
« - Mademoiselle, laissez- moi vous aider, je me permets de vous conseiller ce livre ci. Tous les ingrédients pour captiver une charmante jeune fille de votre âge y sont réunis : amour, aventure, voyage, un brin d’exotisme et un zeste d‘érotisme ! »
Sidérée, j’écoute le libraire me déverser tous les stéréotypes à la con sur les désirs des jeunes filles. Son ton libidineux me dégoûte.
- Vous n’y êtes pas du tout, je cherche une histoire du féminisme. Vous avez ça ?
Le type est vexé, son sourire disparaît :
- Oui, sûrement, regardez là-bas dans le rayon « politique ».
Et il s’éloigne, dépité par ma quête totalement improvisée.
J’avance le long de la table centrale où sont exposés les livres récents. Un titre accroche mon regard. Intriguée, Je saisis le roman et je lis la quatrième de couverture. Comment est- ce possible ?
Une photo de l'auteure souriante à contre jour. On devine une femme jeune qui ne m'est pas inconnue. Je suis de plus en plus intriguée.
BrigitteLa présentation du livre m'attire et m'agace. Tout semble correspondre : je pourrais être l'héroïne de ce roman. Une trentenaire active, attachée de direction dans une OMG, divorcée élevant seule son fils de 5 ans. En outre cette protagoniste s'appelle Karine,comme moi.
Je feuillette l'ouvrage avant de l'acheter puis je vais m'installer dans un café pour commencer la lecture.
Le style est fluide, mais ce qui me pousse plus avant c'est l'impression que c'est ma vie qui se déroule au fil des pages. Mon enfance campagnarde, mes études à Tours, ma rencontre avec Mathias, la naissance de Sylvère, la douloureuse séparation, l'optimisme retrouvé. Rien que du banal, mais des détails qui ne trompent pas. Ce livre est une biographie de ma vie, alors que l'auteure m'est totalement inconnue. Je suis effrayée, paniquée.
Je parcours à toute vitesse les pages pour me concentrer sur la fin, et lire cette phrase finale.
« Bouleversée, Karine sortit du café, traversa la rue, sans voir le camion de livraison qui arrivait trop vite. »
À peine ai-je raccroché que le téléphone sonne à nouveau. Quelle recommandation ma mère a-t-elle oublié de me communiquer avant que j'aille la rejoindre dans son Forez profond ?
La voix à peine audible est toute autre. Cet appel, je l'attends depuis des lustres, je ne l’espérais plus. Partagée entre l'envie de raccrocher et celle de hurler de joie, je balbutie un timide : « allô , c'est toi ? » que je voudrais assuré et distant alors que mes jambes ne me portent plus.
C e « c 'est toi ?» ,me plonge dans une familiarité, où la peur n y est pas absente, comme une infraction , dans mon quotidien, une brisure, dans mon oubli.
Dans un étourdissement, j entends,
«Je suis l à, dans ton quartier, je suis au..»
Je ne sais pas quoi faire de cette désinvolture...
Je m.entends dire «ca va ?»
Forcément ca ne peut pas aller pour qu' il m appelle comme ca , après tout ce temps..
Sans attendre la réponse
J ai.entendu le.nom du café,
Je réponds ,« j arrive »et je raccroche !
J allume une cigarette, je ne sais pas si j ai envie de crier,
Tout ce que je sais , c'est que je ne vais pas y aller, et attendre qu il.me rappelle..
C est ce que je.me dis, tout en fouillant fébrilement, dans mon sac, à la.recherche de mon tube de rouge à lèvres...
Isabelle Leconte
ClaudineÀ peine ai-je raccroché que le téléphone sonne à nouveau. Quelle recommandation ma mère a-t-elle oublié de me communiquer avant que j'aille la rejoindre dans son Forez profond ?
La voix à peine audible est toute autre. Cet appel, je l'attends depuis des lustres, je ne l’espérais plus. Partagée entre l'envie de raccrocher et celle de hurler de joie, je balbutie un timide : « allô , c'est toi ? » que je voudrais assuré et distant alors que mes jambes ne me portent plus. 74 ans … j'ai 74 ans et toute une vie derrière moi, que me reste t -il pour l'avenir ? Et pourtant je me souviendrai tout le temps de ce jour de décembre, je devais avoir une vingtaine d'années, je partais avec mes copines faire la fête je ne me doutais pas que cette soirée allait changer le cours de ma vie.
Il était là, stoïque, on ne peut pas dire que c'était don Juan mais c'était encore mieux !
Il m'a invité à danser et … je ne me souviens plus de la suite … mais je sais que ce jour est là, à chaque instant de ma vie .
ranquillement installée dans un mon fauteuil un livre à portée de main, la tête dans les nuages, sous l'arbre centenaire de mon jardin je rêvasse.
Qu'est ce songe qui me hante nuit et jour ? Il me semble réel venant d'un temps ancien, une histoire qui me serait arrivée et qui est restée dans mon subconscient !
Je me revois « minaude », avalant la route départementale sur mon vélo rouge dans la campagne autour de mon village. Il fait beau, c’est les vacances d’été. Partir seule sur ces routes chauffées par le soleil me régale. . Il y a si peu de voitures, les petites routes de campagne sont des vraies pistes cyclables... ! J’ai dans la sacoche mon poste de radio, mon paquet de bonbons, ma gourde et ... mes cigarettes Royale Menthol longues. Ah j’oubliais, ma couverture.
Il y a 48 années maintenant que je fais et refais ce songe de temps en temps quand je pars en balade à vélo. Quand je vois que les routes de campagne sont si dangereuses, envahies de voitures et de camions, où il n’existe plus vraiment d’endroit où poser sa couverture et savourer le silence juste pertubé par ma petite radio qui diffuse Adamo, Venus ou Frédéric François. Je me revois encore, suçant un bon bonbon à la menthe Minth’o après avoir fumé, loin des yeux de la maison, une longue cigarette sans que personne ne puisse me faire les gros yeux. Parfois aussi, j'emmenais un livre quand j’avais plus de temps. Et là, le temps s’est arrêté... Reprise des cours, vie réglée, bus, Ecole, ville et autres découvertes de l’adolescence.... Mon songe s’évanouit. ai-je été cette jeune fille rêveuse un jour ?
ChristianeA peine ai je raccroché que le téléphone sonne à nouveau.Quelle recommandation ma mére a-t-elle oublié de me communiquer avant que j'aille la rejoindre dans son Forez profond? La voix à peine audible est toute autre.Cet appel,je l'attends depuis des lustres, je ne l'esperais plus partagée entre l'envie de raccrocher et celle de hurler de joie, je balbutie un timide : "Allo, c'est toi?" Que je voudrais assuré et distant alors que mes jambes ne me portent plus.
L'emotion me paralyse....cette voix est celle de Simone, celle dont les parents m'avaient accueillit à l'àge de 3 ans, elle en avait 7, j'arrivai de mon Espagne natale que nous avions fuit, ma mére et moi pour retrouver mon pére, traversant les Pyrénées à pieds accompagnées par un passeur, nous savions que celui ci se trouvait dans un village de la Manche...où nous étions à présent .
Jusqu'à mes 20 ans Simone est devenue ma sœur , à 17 ans j'ai épousé son frére que j'ai quitté à 20 ans dans des circonstances trés
pénibles. Dés lors nos chemins se sont séparés, je vivais depuis à Paris et elle? Combien de fois l'envie de la chercher et de la retrouver me démangeait......J.entends sa voix aprés 40 ans et j'ai l'impression que c'est hier.....Elle me tenait la main m'accompagnant à l'ecole dans la classe unique du village j'etais assise prés d'elle....en traversant le pré pour aller à la ferme chercher le lait il y avait des oies....j'avais peur et je m'aggripai à elle....elle m'apprit le décès de son frére....malgré tout trés vite notre conversation dériva sur nos beaux souvenirs....ce jour où nous avions glissé sur une flaque gelée et que nous avions ris aux éclats.....! Que c'est bon de l'entendre!
JosefaRegard fatigué à la mer qui miroite dans une brume de chaleur. Il est essoufflé, éreinté désespéré. Il se jette sur le vieux matelas qui occupe le côté gauche de la pièce. Il pleure, il a envie que tout s'arrête. Il sombre dans une somnolence assez douce.
Insidieusement, une musique insistante arrive jusqu'à son cerveau. Il pense rêver, ouvre les yeux. La musique se fait plus présente. Il s'assied et écoute attentivement. Il entend bien un violon. Il entend bien une musique à la fois triste, joyeuse, terriblement encourageante. Des larmes lui montent aux yeux. Alors qu'il se lève se demandant s'il est fou, ou mort, entre une jeune fille ; c'est elle qui joue du violon ! Elle le regarde, lui sourit. Elle ne semble même pas surprise, lui est ébahi.
- Vous aimez ? Je joue pour vous. Je vous ai vu dans le port, je vous ai suivi. Votre détresse m'a touchée.
Il ose saisir la main qu'elle lui tend, ensemble ils regardent le paysage. La mer leur adresse un clin d’œil lumineux. Les vagues chantonnent une berceuse. Brusquement il se sent apaisé. Sa compagne l'observe tout en recommençant à jouer. Un air entraînant, et sans même s'en rendre compte il commence à chanter, heureux.
Quel est ce miracle ? Quelqu’un s’est aperçu qu’il existait. Depuis des semaines, John traîne sa pauvre carcasse du phare abandonné au quai du petit port de pêche ; Il attend son ami Franck qui doit le rejoindre sur l’île. C’était prévu depuis trois semaines déjà. Franck n’est pas venu. Chaque jour, à la navette du matin et celle du soir, il n’est pas apparu dans le flot des passagers.
Que lui est-il arrivé ? Il ne répond pas au téléphone.... L’a-t-il abandonné à son triste
sort ? Il l’avait appelé à l’aide. Il avait besoin de se mettre « au vert » . Sa séparation
d’avec Adeline s’était si mal terminée... Cette petite île de leur enfance où les parents de
Franck avait une maison de vacances était l’endroit idéal pour reprendre goût à la vie.
Promenades sur les chemins cotiers, balades en mer ou même partir sur un chalutier
avec les pêcheurs et, retrouver avec son ami les souvenirs qui font du bien.
Mais voilà, rien de tout ça.... N’ayant plus un sou et l’hôtel ne faisant pas crédit, il avait
fini par trouver refuge dans le Phare abandonné à l’Ouest de l’ïle. D’ailleurs, pourquoi
ce phare n’était plus en activité ? Mystère! D’autres avant lui avaient élu domicile de
façon temporaire en haut de ce phare et avait laissé opportunément pour John, un matelas et quelques objets utiles..
Cette apparition magique, cette fillette au violon, c’était trop d’émotion pour son coeur
si triste. Son sourire l’a envahi d’une intense joie, guéri en un instant ses blessures, sa mélancolie.
>
Il s’est mis à chanter avec elle des chansons de Francis Cabrel.
Elle lui dit s’appeler Léa Dorian. Tiens, c’est le même nom de famille que Franck....
Christiane
Christiane« - Mademoiselle, laissez-moi vous aider, je me permets de vous conseiller ce livre-ci. Tous les ingrédients pour captiver une charmante jeune fille de votre âge y sont réunis : amour, aventure, voyage, un brin d'exotisme et un zeste d’érotisme ! »
Sidérée, j'écoute le libraire me déverser tous les stéréotypes à la con sur les désirs des jeunes filles. Son ton libidineux me dégoûte.
- Vous n'y êtes pas du tout, je cherche une histoire du féminisme. Vous avez ça ?
Le type est vexé, son sourire disparaît :
- Oui, sûrement, regardez là-bas dans le rayon « politique ».
Et il s'éloigne, dépité par ma quête complétement improvisée .
J’avance le long de la table centrale où sont exposés les livres récents. Un titre accroche mon regard.
Intriguée, je saisis le roman et je lis la quatrième de couverture. Comment est-ce possible ?
Ce n'est pas le titre : « Des suffragettes aux femen » qui m'interpelle mais plutôt le nom de l'auteur, non seulement c'est un homme mais son nom ne m'est pas étranger.
heyliettEn lisant la présentation de cet ouvrage, les bras m'en tombent, sur la photo, je reconnais un ancien collègue du ministère.
A l'époque, grand macho devant l’Éternel, il ne ratait pas une occasion de se moquer de mes préoccupations féministes. Que lui est-il arrivé ? Quelle est la femme derrière qui lui a soufflé cette belle histoire ? Apparemment, il a viré sa cuti.
Je me dirige vers la caisse avec le bouquin. Dès demain, je parcourrai les réseaux sociaux à sa recherche afin de résoudre cette énigme.
Aujourd'hui j'ai 74 ans.....une claque....je n'ai pas vu les années
lucettes'ecouler....Assise dans mon fauteuil, et dans ma tête les souvenirs se
bousculent.....je regarde autour de moi mon petit logement que j'ai acquis
il y a un an après l'arrêt de mon activité ...oui....j'ai travaillé si tard....mais
je me sens bien....quelquefois je n'y crois pas d'être si " vieille "
LOL....comme disent les jeunes...je souris....et je me souviens de ce jour...
Dans une autre vie j’ai été Conseillère pédagogique.
Ce jour là, assise dans un coin d’une salle de jeux, dans une petite école
maternelle, j’observais une jeune maîtresse débutante. Elle essayait
d’animer une séance de motricité avec une vingtaine d’enfants de 3,4 ans.
Elle n’avait visiblement rien préparé et comme ma visite surprise l’avait
déconcertée, c’était le bazar. Les enfants n’écoutaient rien et couraient
partout. Elle réussit pourtant a mobiliser l’attention de quelques uns mais
une grande partie était incontrôlable. Un petit groupe de ces indisciplinés
se réunirent autour de moi:
- « T’es qui toi?
- Comment tu t’appelles?
- T’habites où?
- Tu as des enfants?
- Y s’appellent comment? »
J’avais l’habitude de cette curiosité enfantine quand un inconnu pénétrait
dans leur univers scolaire. Je répondis brièvement et je les poussai à
rejoindre leur maîtresse.
J’avais la cinquantaine épanouie, je restai coquette et fraîche et je mettais
un point d’honneur à être souriante et douce avec les enfants.
Tout à coup, un électron libre qui courait partout dans la salle, se planta
devant moi et avec un œil en coin me lança:
-« T’es la mamie de qui toi? »
En quelques secondes, telle une voie aiguë qui brise du cristal, cette
question innocente brisa mes illusions de jeunesse et me fit basculer
dans...le 3ème... le certain... non pas le grand quand même....âge....
Cet uppercut m’avait sonnée. Je lançai un renard noir au responsable. «
petit c... »
Pourtant je fus très indulgente envers la jeune débutante et je partis en me
disant: « il va être temps que tu arrêtes.
Tranquillement installée dans un mon fauteuil un livre à portée de main, la tête dans les nuages, sous l'arbre centenaire de mon jardin je rêvasse.
CaroleQu'est ce songe qui me hante nuit et jour ? Il me semble réel venant d'un temps ancien, une histoire qui me serait arrivée et qui est restée dans mon subconscient ?
Depuis que je suis revenue dans cette maison, il y a deux semaines, je fais le même rêve : je regarde par la fenêtre de cette pièce qui fut ma chambre d’enfant et qui est désormais un salon ouvrant sur une grande terrasse à la vue dégagée. Des branches s’agitent sous mes yeux. Comme des bras multiples qui semblent vouloir m’attirer. J’entends une mélopée mais je ne distingue aucun mot, juste une plainte qui m’est adressée. Je n’ai pas peur. Je regarde ce spectacle comme s’il ne me concernait pas. Je détourne le regard de ce triste ballet et m’éloigne.
J’en ai parlé à Louison, qui était une amie de ma mère et fréquentait notre maison. Elle m’a simplement parlé d’un jeune chêne qui étendait ses branches devant ma fenêtre et qu’il a fallu abattre lorsque mes parents décidèrent de modifier la maison. Je devais avoir six ans au début des travaux, je ne m’en souviens pas.
Intriguée, j’ai fini par acheter ce livre que je suis en train de lire : « la vie secrète des arbres ». Il parle des connexions, invisibles à nos yeux, entre les arbres, et de la communication qu'un arbre parent peut avoir pour ses héritiers. J’ai pris l’habitude, dès le début des vacances, de m’installer sous le grand chêne devant la maison. Je m’interroge : aurait-il le pouvoir de m’insuffler ce songe étrange ? Quel sens cela aurait-il ?
Ce midi, lorsque j’ai annoncé à Louison que mon rêve récurrent commençait à m’inquiéter sérieusement, elle m’a juste répondu en rigolant :
« - Bah, cet arbre, tu t’en plaignais, tu disais à ton père qu’il te prenait tout ton soleil. Je ne me souviens pas que tu te sois apitoyée sur son sort ! »
Pour ce week-end prolongé de Novembre, nous avons loué une « cabin » ( prononcer kébine ) en West-Virginia. Au bout d’un sentier improbable, au milieu d’une forêt d’automne parée d’une palette de couleurs qui va du jaune d’or au rouge vif, se niche une petite maisonnette de bois. Malgré son côté rustique, elle est bien aménagée avec tout le confort moderne. Dés que je passe la porte, je me dis: « C’est la maison des 3 ours. »
josefaNous visitons notre « cabane au fond des bois »: petite cuisine aménagée, salon confortable avec grande cheminée, et à l’étage 3 chambres meublées de grands lits rustiques de bois blanc recouverts de gros édredons de patchwork multicolore, « la maison des 3 ours » je vous dis.
Nous nous installons puis, le soir venu, lovés dans les gros fauteuils confortables, nous regardons le feu crépiter joyeusement dans la cheminée. Tranquillité assurée pour le week-end, pas de télévision, pas de réseau, seule la nature nous est offerte.
Tout à coup, on frappe à la porte....
> J'ai ouvert la porte et devant moi un homme en tenue de randonneur, chaussures de marche et sac à dos, "bonjour"me dit il, "excusez moi, je me suis égaré sur le chemin de Minerva et je cherche un endroit pour me reposer et reprendre la route demain"....."la maison des 3 ours est assez spacieuse et confortable pour pouvoir vous héberger " lui ai je répondu, il était l'heure de dîner et comme on dit "quand il y en a pour 2 il y en a pour 3" tout en nous restaurant il nous raconta l'histoire de ce chemin qui ressemblait à celui de St Jacques de Compostelle, vers la fin du repas il nous avoua la raison de son pèlerinage : ayant vécu un grand traumatisme ( l'accident de voiture dont il était le conducteur et où son jeune frére Mathieu avait été gravement blessé , il était à présent sortie de ses blessures) c'est alors qu'il avait fait ce vœu de suivre le chemin si Mathieu guérissait.........alors voilà pourquoi il était là ce soir avec nous et que notre week end a été enrichissant.