Les températures étant plus clémentes, allons faire un tour sur la plage de Trouville et arrêtons-nous devant un des bancs publics posé le long des planches.

Simple dialogue, ou récit d’une rencontre fantastique, romantique, drôle ou étrange, une fois de plus, tout est permis. La scène n’est qu’un moment, une bribe d’une histoire qui se poursuivra peut être, mais dont vous devrez nous laisser deviner la suite éventuelle…ou peut-être n’en aura-t-elle pas…de quoi provoquer notre imagination en tout cas.

Un exemple avec cet extrait de Bouvard et Pécuchet, de Flaubert :

Deux hommes parurent.

L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.

Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc.

Pour s’essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi. Et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : « Bouvard » ; pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en redingote le mot : « Pécuchet ».

« — Tiens !  Dit-il, nous avons eu la même idée, celle d’inscrire notre nom dans nos couvre-chefs.

 Mon Dieu, oui ! On pourrait prendre le mien à mon bureau !

— C’est comme moi, je suis employé.

Alors ils se considérèrent.

L’aspect aimable de Bouvard charma de suite Pécuchet.

 

A bientôt près du banc, sur la plage de Trouville…

Et comme dirait Lucette : tous à vos écrivaplumes !