Dans tes rêves, quatrième proposition
9 avr. 2021
Par carole lacheray - Dans tes rêves... - Lien permanent
Le récit enchâssé ou la mise en abyme
Deux récits sont emboîtés : tout commence par un premier récit réaliste puis vient s’enchâsser un autre récit dans un univers décalé, constituant un récit fantastique. L’alternance est possible au-delà de toute logique.
Þ Inspirons nous d’une nouvelle de Cortazar : « la nuit face au ciel » résumée ici :
En direction de son rendez-vous, le rêveur percute, à moto, une piétonne. Il est blessé.
L’ambulance l’amène à l’hôpital où on l’anesthésie, avant de l’emmener en salle d’opération. Son rêve démarre ainsi :
Un homme en blanc s’approche de lui, en souriant tenant à la main quelque chose qui brille. L’homme parle mais il ne comprend rien de ce qu’il dit. Il entend au loin le bruit des tambours de la fête qui semble s’infiltrer entre les pierres du cachot.
Il voit s’ouvrir la porte à double battant de la salle d’opération et l’odeur des torches lui parvint avant leur clarté. Ceints du pagne rituel, les acolytes du prêtre s’approchent de lui en le regardant avec mépris.
Il s’aperçoit alors qu’il est en fait un Motèque, poursuivi par les Aztèques
On l'emmenait maintenant, on l'emmenait, c'était la fin. Face contre ciel, à un mètre du plafond taillé à même le roc, et qui s'illuminait par instants d'un reflet de torche. Quand, à la place du plafond, surgiraient les étoiles et se dresserait devant lui le grand escalier incendié de cris et de danses, ce serait la fin. Le couloir était interminable, il prendrait fin cependant et l'odeur du plein air criblé d'étoiles le frapperait soudain au visage. Mais pas encore, on le portait toujours, en le secouant, en le brutalisant, le long de cette interminable pénombre rouge.
Il se retrouva d'un bond dans la nuit de l'hôpital, sous le doux plafond élevé, dans l'ombre paisible. Il se dit qu'il avait dû crier mais ses voisins dormaient dans un profond silence.
Þ Poursuivez le début de ce rêve en en enchâssant un récit dans le récit, le rendant fantastique.
Le rêve débute ainsi :
« Il est assis sur un banc dans un parc. Il voit défiler un couple qui court, une vieille dame promenant son chien, deux amoureux se tenant par la main. Une femme s’approche de lui, elle porte un grand sac…. »
Commentaires
Il est assis sur un banc dans un parc. Il voit défiler un couple qui court, une vieille dame promenant son chien, deux amoureux se tenant par la main. Une femme s'approche de lui, elle porte un grand sac....
BrigitteIl sourit à tout ce monde.
Elle le porte, il est devenu tout petit, plus petit que son compagnon canari. Il sent une odeur qui l'effraie : le chat les guette, près à la détente.
La femme s'adresse à lui d'une voix mielleuse. Il ne comprend pas son langage. Il siffle tel un merle moqueur, elle se détourne en ronronnant.
L'heure avance, la promenade prend fin. Il ramasse son cabas, salue le banc et suit le chien de la vieille dame. Elle lui adresse un sourire, c'est le début d'une autre histoire.
Tout est calme. Il regarde cette femme jeune,jolie, souriante et affable. Arrivée devant lui, elle ouvre grand son sac de toile rempli de fleurs et de feuilles odorantes. Il s’emplit les poumons de ces douces flagrances.
LucetteLe bateau file toutes voiles dehors. Tout à coup, les pirates surgissent et montent à bord. Le combat commence. Les tonneaux de poudre sont ėventrés. L.´odeur forte et épicée l’imprègne tout entier.
Le couple court pour appeler les secours, les amoureux indifférents à ce qui les entouré poursuivent leur chemin. Le chien vient le renifler. Il est allongé par terre à côté d’un banc. La femme au sac a disparu.
Il est assis sur un banc dans un parc, il voit défiler un couple qui court, une vieille dame promenant son chien, deux amoureux se tenant par la main, une femme s’approche de lui, elle tient un grand sac.
HeyliettLa vieille dame sort de son sac des aiguilles à tricoter et une pelote de laine. En s’approchant de lui, elle propose de lui tricoter un pull over. Il lui conseille de rattraper la dame avec son chien qui en a plus besoin que lui. Petit maigrichon au poil ras, il grelotte par ce grand froid.
Ce matin, j’ai fait mon marché mais impossible de trouver des œufs frais. Le boulanger alsacien tient son stand comme tous les dimanches. Je pourrai faire les œufs à la coque, j’ai enfin trouvé du pain mais ce serait bien que je trouve une belle salade pour accompagner les œufs, si j’en trouve enfin. Ces courses m’ont épuisée. Au bout du marché, en bordure du parc, j’aperçois un banc où est assis un homme qui observe les passants. Quand je m’approche de lui, il se lève, il a l’air gelé ! Il commence à avoir froid …