Bobards et balivernes, première proposition
18 sept. 2021
Par carole lacheray - Mentir vrai - Lien permanent
Mentir vrai
La nouvelle « Le mentir-vrai », qui donne son titre au recueil, est un texte dans lequel Aragon évoque ses années d'enfance en mélangeant fiction et réalité. Selon lui, le mentir vrai serait le fondement de toute littérature puisque c’est cette capacité qu’elle peut avoir à créer un univers véridique tout en racontant une histoire de pure fiction qui passe pour réelle ou réaliste pour le lecteur. Aragon puise dans l’autobiographie pour montrer que l’acte narratif, c’est avant tout une transformation du réel au service d’une fiction, c’est-à-dire d’un mensonge.
A votre tour de mentir vrai : je vous propose de raconter une anecdote de votre vie passée dans laquelle vous insérerez des détails totalement inventés.
Commentaires
Le vent soufflait fort, le vent soulevait le parasol, le vent emportait le parasol qui roula, bouscula un siège, rebondit, semblant voler.
BrigitteDes farnienteurs couraient gesticulaient, s'affolaient.
Moi, je me levai, confiante et sereine pour observer cette scène du haut de mes 12 ans. … jusqu'à sentir une douleur cuisante et inhabituelle : un gros crabe me pinçait méchamment le petit orteil. Je hurlai alors qu'une main compatissante vienne à mon secours.
C'était la voisine de ma grand-mère, celle qui m'offrait toujours de vieux biscuits mous.
J’étais pensionnaire, dans un « couvent laïque » nommé École Normale.
LucetteJ’avais le droit de sortir le dimanche après-midi à condition de renter à 17h.
Avec les copines, nous sommes allées faire un petit tour en ville. Un petit tour, c’est déjà ça pour des filles prisonnières toute la semaine…Il faisait beau… Il y avait un beau film au cinéma mais il finissait à 17h30…Donc…Non…seulement un petit tour…Surtout pas avec un garçon, interdit…alors, lécher les vitrines déjà vues si souvent…
A 17h, sagement, j’étais rentrée.
J’étais une fille sage et si obéissante!!!!
Le car va bientôt passer. Les enfants sont éparpillés sur la pelouse de l’école. Je me lève pour prendre ma veste, crème à rayures bleues, restée accrochée dans le couloir de la classe.
heyliettDevant la rangée de porte-manteaux, la panique s’installe en moi, elle a disparu. Si je rentre sans cette veste toute neuve, achetée pour la rentrée, ce sera un drame.
Tout à l’heure, j’ai vu Jean se diriger vers le bâtiment. Jean c’est un garçon que je n’apprécie pas particulièrement ; c’est sûrement lui qui l’a planquée. Rentrée à la maison, je l’accuse du forfait. Je suis punie quand même mais lui ne l’emportera pas au paradis !