Bobards et balivernes, quatrième proposition
19 sept. 2021
Par carole lacheray - Rumeurs... - Lien permanent
La rumeur, une vérité amplifiée qui devient mensonge...
« La majorité des rumeurs ( fake news ,-) sont le fruit d'un mensonge ou de « paroles en l'air » dont un groupe ou une société se saisit, pour diverses raisons, et l'amplifient ainsi. »
Nous allons plus particulièrement jouer avec le processus d'amplification lorsqu’une rumeur se répand : les personnes retiennent préférentiellement certains détails ou même ajoutent des explications au récit l’interprétant avec leur propre mode de pensée, pensant ainsi se valoriser en faisant croire qu’il ou elle détient la vérité.
On pourra utiliser particulièrement la technique de l’hyperbole (exagérer l'expression pour mettre en relief une idée (ex. « un nain » pour « un homme petit »). )
Voici un récit initial. A vous de l’amplifier. Lors de l’atelier, une première production sera transmise au voisin qui l’amplifiera.
Dino Buzzati utilise cette technique d’amplification dans la nouvelle « Degrés » ( le rêve de l’escalier) dans lequel chaque paragraphe est une reprise amplifiée du paragraphe précédent le rendant de plus en plus horrifique. L’intrigue commence par une banale description de l’entrée de Maître Fassi chez son amie Mademoiselle Motlerie :
« Il entra en souriant et lui tendit la main.
Fassi entra à pas lourd et lui tendit la main.
L’homme entra d’un pas pesant et pour lui dire bonjour lui tendit sa main massive.
Le visiteur avança dans l’antichambre avec un fracas de pas comme s’il avait été un géant et pour lui dire bonjour, il lui tendit sa grosse main musclée.
Sur le palier se tenait une forme vivante, massive et puissante, de couleur noire, toute à écailles, avec deux petits yeux pénétrants et des espèces d’antennes visqueuses qui se tendaient vers elle…Appuyant de tout son poids sur le battant, elle finit par entrer, le parquet craquant sous sa masse gigantesque»
Commencez par rédiger une phrase simple et banale inspirée par l’un de ces deux tableaux d’Edward Hopper.
Puis amplifiez la progressivement jusqu'à ce qu'elle devienne extrêmement effrayante
Commentaires
A la nuit tombante, je vois trois homme dans un canot blanc qui longe la côte.
Les trois hommes dans un canot blanc semblent fuir les lieux déserts. Il y a de la lumière dans la maison isolée.
Dans un canot blanc, je vois 3 hommes qui semblent cacher quelque chose sous leurs cabans.
Allô…le 119…trois hommes en canot blanc s’enfuient…j’entends des cris dans la maison isolée.
LucetteLe caboteur avec ses trois passagers arriva dans le petit port de l'ile.
Au crépuscule, le caboteur arriva avec ses étranges passagers dans l'anse protégée au pied de la petite falaise. Leur chapeau vissé jusqu'aux yeux.
Il faisait une forte houle, le caboteur tanguait de tous côtés, les passagers...combien étaient-ils ? trois, quatre cinq?? Impossible de voir à la tombée de la nuit. La grande bâtisse du siècle dernier, sans lumière, assombrissait la petite baie. qui étaient ces hommes.. se demandait un pêcheur en train de poser ses filets dans la pénombre et restait invisible aux yeux des intrus?
Curieux, le pêcheur remonta l'ancre et observa de loin des inconnus qui arrivaient dans un petit bateau de pêche. Trois hommes vêtus de sombres vestes et de grands chapeaux, Impossible de reconnaître un visage familier ou inconnu. Ces trois là étaient fort louches. Qu'allaient-ils faire dans cet ancien hôtel abandonné aux quatre vents. Qu'allaient-ils cacher ou récupérer ?
Christiane