Mentir pour se protéger….

Dans le roman «  La commode aux tiroirs de couleurs » d’Olivia Ruiz, la narratrice ment sur son identité :

Puisque la France ne voulait pas de nous, et que de toute façon, je n’avais plus de « nous », je me suis juré que dès que j’aurais eu l’argent nécessaire, je ferais mes adieux à Rita Monpean Carreras. Je deviendrais Joséphine Blanc. Joséphine Blanc serait une française de souche, comme ceux qui font l’unanimité de tous ici. Un doux prénom comme Joséphine, ça atténuerait mon tempérament de feu, ça me franciserait.

Et voici quelques extraits du roman d’Olivier Bourdeaut, « En attendant Bojangles », dans lequel les mensonges sont cultivés pour enjoliver la vie :

« …Je mentais à l’endroit chez moi et à l’envers à l’école, c’était compliqué pour moi, mais plus simple pour les autres. [...] Tout le monde faisait des petits mensonges parce que pour la tranquillité c’était mieux que la vérité, rien que la vérité, toute la vérité.

"…- Encore quelques jours et tout sera fini, ça nous laisse le temps de réparer les dégâts du salon pour son retour. Tu choisiras la couleur de la peinture, tu vas voir, on va bien s'amuser ! affirma-t-il, même si ses yeux tristes et doux disaient tout le contraire.

Pour être gentil avec moi, mon père était aussi capable de faire des mensonges à l'envers."

 

« …À l’école, rien ne s’était passé comme prévu, alors vraiment rien du tout, surtout pour moi. Lorsque je racontais ce qui se passait à la maison, la maîtresse ne me croyait pas et les autres élèves non plus, alors je mentais à l’envers. Il valait mieux faire comme ça pour l’intérêt général, et surtout pour le mien. À l’école, ma mère avait toujours le même prénom, Mademoiselle Superfétatoire n’existait plus, l’Ordure n’était pas sénateur, Mister Bojangles n’était qu’un bête disque qui tournait comme tous les disques, et comme tout le monde je mangeais à l’heure de tout le monde, c’était mieux ainsi. Je mentais à l’endroit chez moi et à l’envers à l’école, c’était compliqué pour moi, mais plus simple pour les autres.

 

Je vous propose de compléter et de poursuivre ce qui pourrait être les premières phrases d’un roman, en esquissant les prémices d’un récit  dans lequel le personnage principal ment pour se protéger…. « Lorsque qu’elle m’avait demandé…., j’avais répondu par un mensonge. Après tout, elle n’avait pas besoin de connaître la vérité…. »