Face à des crimes,  les témoignages sont susceptibles de nombreuses distorsions, selon les témoins.

Relatés avec une langue truculente de San Antonio par Frédéric Dard, ils deviennent savoureux et délirants, alors pastichons en utilisant quelques-unes de ses techniques d’écriture 

  •        P arler populaire (argot)
  •  recherche de synonymes alambiqués ( gamelle à phosphore pour le crâne, salle à manger deux pièces pour dentier, laitier pour sein…)   mots transformés (rebiffe pour rebuffade, véquande pour wee end, piteuse pourpitance … mots valise (jouvenpucelle, gesticrier…)
  •     mots décomposés (état comme ma queue pour état comateux)…
  • conjugaison fantaisaiste (y’aurait fallu qu’elle bougit ses fesses…)

« Donc mon adversaire s’étonne ; et un sportif étonné est un arc qui se débande, mes gueux. Il prend du mou dans le poignet, de la langueur dans l’épaule. Sa raquette cesse d’être une bombarde pour devenir un éventail. De plus, chaque fois qu’il va engager, l’éclat farceur que je viens de vous parler ci-haut fonce automatiquement dans sa prunelle, sapant ainsi toute la précision du bellâtre. Croyez-moi ou allez vous faire toiletter les chromosomes, mais c’est le gars Bibi qui remporte le jeu. »

Les vacances de Bérurier, San Antonio

Voici un témoignage à transformer dans la langue « bérurienne »

 « J’ai vu un couple rentrer dans la banque. Moi, j’attendais au guichet. L’homme a sorti un pistolet. La femme a crié de se mettre à terre. Mais il y eu de la confusion et le coup de feu est parti,  atteignant le guichetier. »