L’expression suspension consentie de l'incrédulité (de l'anglais willing suspension of disbelief) décrit l’opération mentale effectuée par le lecteur ou le spectateur d'une œuvre de fiction qui accepte, le temps de la consultation de l'œuvre, de mettre de côté son scepticisme. Il accepte avec plaisir le mensonge et l'affabulation qui nourrissent l'œuvre...

 

Poursuivez la liste de Frédéric Begbeider,  pour dire votre rapport à la lecture.

 Je lis parce que la vie ne me suffit pas (comme disait Pessoa).

 Je lis pour m'empêcher de dire des bêtises aux femmes.

 Je lis pour ne pas regarder Secret Story.

 Je lis pour être ailleurs.

 Je lis pour devenir toi.

 Je lis parce que c'est la seule activité au monde qui permette d'être à la fois seul et accompagné.

 Je lis pour déménager dans la tête de Montaigne.

 Je lis pour que Flaubert me parle de la mélancolie des paquebots.

 Je lis comme Gide écrit Paludes : pour que d'autres m'expliquent pourquoi je lis.

 Voilà : je lis pour que Montaigne, Flaubert et Gide m'apprennent qui je suis.

 Je lis parce que c'est une chance d'avoir des interlocuteurs aussi âgés : Montaigne 477 ans, Flaubert 189 ans, Gide 141 ans.