Savez- vous que Flaubert essayait ses phrases dans un «  gueuloir » et qu’avant de les trouver, il s’imposait parfois un canevas rythmique afin d’obtenir la distribution syllabique qu’il souhaitait ? 

Ce texte est écrit en rythme croissant : les phrases ont d’abord une puis deux puis trois, quatre et cinq propositions, provoquant un effet d’amplitude émotionnelle.

Pascal Rambert, dans Clôture de l'Amour a écrit:

    ce n’est pas drôle

    ce n’est pas marrant

    c’est déclaré

    c’est sans doute dégueulasse

    c’est dégueulasse

    on ne devrait pas en être fier

    je n’en suis pas fier |

    mais tu ne me fais plus rien Audrey.

    Vois tu, je te regarde et je ne ressens plus rien, je vois tes larmes couler et cela ne me fait rien.

    En un autre temps je me serais précipité contre toi, je t’aurais saisie

    j’aurais saisi taille et bouche,

    et je t’aurais serrée, le monde était simple et ta douleur dans ta poitrine un coup de hache dans la mienne mais aujourd’hui ce spectacle, notre      spectacle, mon corps le refuse.

A votre tour écrivez un texte adoptant cette progression rythmique