Dans tes rêves, première proposition
8 avr. 2021
Par carole lacheray - Dans tes rêves... - Lien permanent
L'écriture onirique
Dès 1922, les surréalistes n'auront de cesse de noter et de publier leurs rêves.
les poètes et peintres surréalistes, autour de Breton, Desnos, Soupault , Eluard etc... relatent le contenu de leurs songes sans s’égarer dans le hors-piste de l’interprétation. Il s’agit pour eux de retrouver une écriture dénuée d’intellectualisme. Retrouver l’étrangeté du réel, véritable terreau de la poésie.
C'est donc une libération de l'esprit en supprimant les barrières posées par l'éducation. Les lois grammaticales n'ont aussi aucune importance. Ils ont de la même manière utilisé la technique du cadavre exquis pour créer collectivement leurs poèmes.
Un poème d’Eluard :
Avant eux, Beaudelaire explore l’univers onirique, la langue là aussi n’est pas celle du récit : images, bruits, ambiances, phrases sans lien.
Symptômes de ruine. Bâtiments immenses. Plusieurs, l’un sur l’autre. des appartements, des chambres, des temples, des galeries, des escaliers, des cœcums, des belvédères, des lanternes, des fontaines, des statues. — fissures, Lézardes. humidité promenant d’un réservoir situé près du ciel. — Comment avertir les gens, les nations — ? avertissons à l’oreille les plus intelligents.
Tout en haut, une colonne craque et ses deux extrémités se déplacent. Rien n’a encore croulé. Je ne peux plus retrouver l’issue. Je descends, puis je remonte. Une tour-labyrinthe. Je n’ai jamais pu sortir. J’habite pour toujours un bâtiment qui va crouler, un bâtiment travaillé par une maladie secrète. — Je calcule, en moi-même, pour m’amuser, si une si prodigieuse masse de pierres, des martres, de statues, de murs, qui vont se choquer réciproquement seront très souillés par cette multitude de cervelles, de chairs humaines et d’ossements concassés. — Je vois de si terribles choses en rêve, que je voudrais quelquefois ne plus dormir, si j’étais sûr de n’avoir trop de fatigue.
Charles Baudelaire, Petits poëmes en prose, Michel Lévy, 1869.
- A quel moment se passe le rêve ?
- Qu’êtes- vous en train de faire ?
- Où êtes-vous ?
- Avec qui êtes- vous ?
- Que voyez- vous autour de vous ?
- Que ressentez- vous, que pensez- vous ?
- Quel est le problème ou au contraire l’objet de plaisir ?
- Un mot, un détail ?
Commentaires
Le soleil sortait de l'horizon, il grossissait jusqu'à envahir tout le ciel. La banc bleu me murmurait un bonjour équivoque. Et Anatole le chien me léchait les pieds. Au loin je distinguais des poissons Ils volaient haut dans le ciel et une myriade de tortues tentaient en vain de les attraper.
BrigitteRien ne m'étonnait, lentement je reprenais contact avec la réalité.
Je n'avais plus de maison puisqu’elle s'était effondrée, plus de boulot puisque le tsunami avait tout dévasté, mais j’étais bien vivante et je savais que quelque part, un nuage m'attendait. Bientôt je me lèverai, bientôt de partirai, bientôt je retrouverai la sérénité. En attendant je laissais les larmes rouler sur mes joues et je goûtais leur saveur.
Je me promène dans la nuit, tout est sombre, j'ai peur, je cours dans une forêt les arbres se rapprochent, que des arbres tordus et noirs, l'angoisse m'envahit....ou suis je ? Je suis perdue....où aller? Comment m'en sortir?au bout je ne vois qu'un tunnel sans fin,je tends les bras, les larmes coulent.Tout d'un coup la forêt disparaît, j'entrevois une plaine et le soleil qui se lève.Enfin apaisèe
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