Spectacle au musée
8 nov. 2023
Par carole lacheray - Musées - Lien permanent
Dialogues
Musée haut, musée bas de Jean miche ribes
HENRI. Carole.
CAROLE. Oui ?
HENRI. Est-ce que tu pourrais arrêter d’être en joie.
CAROLE. Pardon ?
HENRI. Cesser d’être joyeuse… JO-Y-EU-SE.
CAROLE. Moi ?
HENRI. Oui, ça me gâche tout !
CAROLE. Que je sois contente ?
HENRI. Ce n’est pas que tu sois contente qui me gâche tout, c’est que tu sois contente tout le temps !
CAROLE. Mais Henri…
HENRI. Depuis six heures ce matin tu es contente Carole, tu étais contente que le réveil sonne, tu étais contente de prendre le car, tu étais contente de l’arrêt-pipi sur l’autoroute, ça fait vingt-cinq ans que tu es de bonne humeur Carole, c’est beaucoup !
CAROLE. Henri.
HENRI. Et dans les musées, ça augmente !
CAROLE. Mais, non !
HENRI. Si, l’art te multiplie l’euphorie Carole, même la porcelaine allemande au deuxième étage, ça t’a réjouie. Les assiettes marron avec les têtes de sangliers, les soupières en forme de bottes, et les casques à pointe en salières, tout t’a rendue heureuse, tout !
CAROLE. Tu sais Henri… Que tu oses me dire tout ce que tu ressens, ça me fait un grand plaisir, que tu oses être toi-même ici, devant tous ces inconnus et devant de très grands artistes, je trouve même ça formidable.
HENRI. Je n’en peux plus.
Il sort. Elle le suit aussitôt.
CAROLE. Henri, tu vas aux toilettes ? Tu verras comme elles sont jolies les toilettes dans ce musée. Henri ! Henri !
Elle sort
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Commentaires
Gustave : Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir !
Noémie : Je trouve intense et vrai tout ce noir.
Gustave : Intense, vrai, hum, sinistre plutôt. Faut être malade pour ne peindre qu'en noir !
Noémie : Mais regarde les matières, quelles belles lumières, que de brillances, tout est dit dans ces noirs riches.
Gustave : Franchement, tu te verrais vivre face à un carré noir ?
Noémie : Ah ! J'adorerais celui-là. Il serait du plus bel effet au dessus de notre sofa.
Gustave : Au dessus de NOTRE sofa ?
Noémie : oui, de notre sofa.
Gustave : Mais il y a notre marine.
Noémie : Oui justement, on pourrait mettre la marine dans la chambre d'amis.
Gustave : La marine, faite par mon père, notre plus beau cadeau de mariage !
Noémie : Pas besoin d'une marine pour savoir qu'on est marié .
Gustave : Noémie, tu me détruis !
Noémie : J'en ai marre de tes jérémiades sclérosées, un peu de neuf nous ferait du bien.
Elle reste en contemplation, lui la regarde stupéfait
brigitte