Une seule syllabe, comme un jaillissement jubilatoire…

Mais d’abord, quelle est la différence entre plaisir et joie :

D’abord, le plaisir !

C’est une satisfaction immédiate. Manger un bon repas, regarder une bonne série à la télévision. Boire un verre avec ses amis.

Le plaisir ne dure pas mais peut se retrouver si on en a le désir.

Le plaisir est quelque chose qu’on peut décider. Ouvrir un livre et prendre le plaisir de la lecture une heure, manger qqchose sue l’on aime.

La joie, est une émotion fugace, en réaction à un événement. En religion, elle est un don de l’Esprit qui peut mener à la béatitude. Chez Platon, la joie peut être rapprochée de l’enthousiasme éprouvé par celui qui est inspiré comme l’est le poète ou l’amoureux. Elle est alors exubérante dans ses manifestations

La joie nous transporte. On a envie même de la communiquer en criant, souriant.

Elle répond à un stimuli extérieur : je gagne une partie de tennis, je réussis un examen.

La joie ne se commande pas. Ne se prépare pas. Ne se programme pas

 Quand on sent cette joie, on a aussi la sensation qu’on vit un moment unique. Qui va s’éteindre.

 

Faire l'expérience des joies de vivre, en revanche, tout le monde en est capable ! Capable de pétiller, d'être transporté, enthousiaste, ému, content de soi, capable d'éprouver la liberté, la plénitude ou encore l'insouciance. Les joies sont comme des cadeaux que l'on reçoit et que l'on partage. On n'y " peut pas grand-chose " et en même temps, cela se conquiert. Il y a une décision derrière la joie. Celui qui attend qu'elle tombe du ciel aura des surprises.

Des exemples de surgissement de la joie :

 Mettre son pied dans un coin froid du lit.

Sortir de la boulangerie avec une baguette toute chaude et manger le quignon avant même d’être arrivé(e) chez soi.

Se réveiller dans la nuit et voir qu’il nous reste encore beaucoup de temps à dormir.Ecouter la pluie tomber quand on est bien au chaud sous son plaid.

Ouvrir sa boîte aux lettres et trouver une carte postale ou une lettre d’un(e) ami(e)

.Finir un bon bouquin.

Manger le dernier bout du cornet (avec la glace fondue au fond).

Se réveiller et sentir l’odeur du pain grillé.

Retrouver un vieux manteau et trouver de l’argent dans la poche.

Recouvrir ses pieds de sable chaud.Regarder un vieil album photo, (puis deux, puis trois)…

Faire un gâteau au chocolat et le déguster dès qu’il sort du four (ou parfois avant même de le mettre dans le four)

.Chanter seul(e) dans sa voiture (et à tu-tête svp).

Regarder les étoiles….

Jouons avec le procédé d’accumulation, pour décrire un de ces moments de joie et nous faire partager les émotions ressenties.

C’est une figure de style d’amplification par laquelle on développe une phrase en y réunissant un grand nombre de mots ou de groupes de mots de même nature et de même fonction, dont le sens est proche et destiné à augmenter le nombre de détails pour développer le thème principal, introduire un effet de profusion.

Ex :

Va, cours, vole et me venge

ou

Et l’atmosphère résonnait du fracas des spectateurs qui, massés sur les quais, n’étaient que cris, sifflements, hurlements, qu’encouragements et applaudissements, sans oublier les rires et les chants pour accueillir le vainqueur du Vendée Globe.

 

 UN exemple :

Un seul moment de joie chassa cent moments de tristesse. Comme lors de l’écoute de cette musique incroyablement homérique, tumultueuse, et si captivante. La joie avait pris possession de mon esprit, chassant les pensées moroses et tristes d’une journée particulièrement pénible et ennuyeuse à mourir, déclenchant dans ma tête une tempête d’images qui m’avait transportée, ennivrée, exaltant tous mes sens. Soudain étaient apparus sur l’écran de ma morose soirée une mer déchaînée, ses vagues tumultueuses, l’écume s’envolant en volutes dansantes, un champ immense d’épis de blé resplendissants d’or et de lumière, se balançant fougueusement au gré d’un vent capricieux et joyeux ..


A vous....