Le goût des mots, troisième proposition
15 mar. 2018
Par carole lacheray - Le goût de mots, troisième proposition - Lien permanent
Les mots de la faim
Après
lecture du poème de Queneau (exercices
de style), composer
un poème débutant par « ce jour là, j'en avais gros sur la
patate... » qui contiendra le plus d'expressions alimentaires de la liste qui suit.
Après une attente gratinée sous un soleil au beurre noir,
je finis par monter dans un autobus pistache
où grouillaient les clients comme asticots
dans un fromage trop fait.
Parmi ce tas de nouilles,
je remarquai une grande allumette
avec un cou long comme un jour
sans pain et une galette sur la tête
qu’entourait une sorte de fil à couper le beurre.
Ce veau se mit à bouillir parce qu’une sorte de croquant
(qui en fut baba) lui assaisonnait les pieds poulette.
Mais il cessa rapidement de discuter le bout de gras
pour se couler dans un moule devenu libre.
J’étais en train de digérer dans l’autobus de retour
lorsque devant le buffet de la gare Saint-Lazare,
je revis mon type tarte avec un croûton
qui lui donnait des conseils à la flan
à propos de la façon dont il était dressé.
L’autre en était chocolat.
Quelques expressions :
des expressions « alimentaires » :
Ajouter son grain de sel
Aller se faire cuire un œuf
Avoir les yeux plus gros que le ventre
Avoir du pain sur la planche
Avoir un œil au beurre noir
Avoir la moutarde qui monte au nez
Boire du petit lait
Casser du sucre sur le dos de quelqu’un
Ce n’est pas de la tarte
C’est la fin des haricots
Donner un bouillon de onze heures
En avoir gros sur la patate
Entre la poire et le fromage
Etre dans les choux
Etre nouille
Etre tout sucre (tout miel) avec quelqu’un
Etre serrés comme des sardines
Etre (ou ne pas être) dans son assiette
Gagner sa croûte
Les carottes sont cuites
Manger de la vache enragée
Mettre les pieds dans le plat
Mi figue mi raisin
N’avoir plus un radis
Rouler quelqu’un dans la farine
S’occuper de ses oignons
Vendre son droit d’aînesse pour un plat de lentilles
Vouloir le beurre et l’argent du beurre ....
Commentaires
Ce jour-là, j’en avais gros sur la patate.
BrigitteJe montais dans l’express tarte, entre la poire et le fromage. Je remarquai un homme qui avait les yeux plus grand que le ventre, accompagné d’une femme qui lui cassait du sucre sur le dos.
Ils n’avaient pas l’air dans leur assiette, assiette sur laquelle se trouvaient le beurre et l’argent du beurre.
Ce jour-là, j’en avais gros sur la patate. J’avais envie de manger de la vache enragée, mais je sentais la moutarde qui me montait au nez, alors je changeai de wagon.
Il était long comme un jour sans pain. C’était le moment de mettre les pieds dans le plat, ce que fit un grand asticot que mon voisin tentait de rouler dans la farine.
Ce jour-là, j’en avais gros sur la patate et pas un radis dans la poche.
Brigitte
Ce jour là, j'en avais gros sur la patate
LucetteJe venais de vendre mon droit d'aînesse pour un plat de lentilles
Et la moutarde me montait au nez
Je m'étais faite rouler dans la farine
Ce n'était pas de la tarte
C'était même la fin des hàricots.
Alors, entre la poire et le fromage
Je mis les pieds dans le plat,
Les carottes étaient cuites
Mais je ne voulais pas manger de la viande enragée
Ainsi, tout en buvant du petit lait
Je me mis à casser du sucre sur le dos de mon frère
Mi figue mi raisin
Celui- ci me rendit mon plat de lentilles
Et alla se faire cuire un œuf.
Sans faim,
La fin justifie t'elle les moyens ?
Anorexique.
ALICe jour là j'en avait gros sur la patate, un goût amer en bouche.
J'ai pris le premier train, celui de la gare st Lazare et j'ai piqué du nez.
Ce n'est qu'une fois sur le pont des Belges, que l'air iodée m'a réveillée.
Le marché aux poissons m'a fait de l'oeil, mais j'ai préféré m abstenir.
Je ne suis pas une poire
Les mouettes sifflaient, il était midi, le vent sourd me rendait aveugle, je plissais les yeux pour avancer.
Je croisais un homme qui avait un regard de merlan frit !
Les cloches se sont misent à teintées,
Pas de lapins à l'horizon,
Pâques, j'était chocolat.
Isabelle
isabelleCe jour-là, j’en avais gros sur la patate douce. J’avais trop de pain sur la planche et ce n’était pas de la tarte. Tout sucre tout miel, je demandais de l’aide à ma collègue qui m’envoya me faire cuire un œuf.
heylietteAlors la moutarde me monta au nez et je lui collai un œil au beurre noir.
Quelle nouille j’avais été, elle m’avait roulé dans la farine en cassant du sucre sur le dos de la patronne, qui d’après elle, voulait le beurre et l’argent du beurre.
Pour moi, c’était la fin des haricots mais pas celle du boulot !
Heyliette
Les carottes sont cuites ; j'ai pas la pêche,
AliA force de boire toutes ses paroles , j'en ai mal au cœur,
Il me racontes des salades,
c'est vrai j'ai pas d'oseille, mais est
ce une raison pour me dire d'aller me faire cuire un œuf ?
Mon café c'est pas du jus de chaussette,
alors je vais voir ailleurs si j'y suis, et peut être que je pourrai faire bouillir la marmite !
ESPOIR
Isabelle