Trois jours dans la Manche...
20 juin 2023
Par carole lacheray - Séjour écriture de nouvelle dans la Manche - Lien permanent
Du phare de Gatteville à l'île de Tatihou...
Nous étions sept, habituées de l'atelier d'écriture "osez écrire", à participer à ce stage du 2 au 5 mai 2023.
Après l'installation dans un charmant gîte de Réville, la première journée fut consacrée à l'écriture d'une nouvelle "photographique" inspirée par les lieux dans lesquels nous nous sommes baladées : le phare de Gatteville et le port de Barfleur.
Le deuxième jour, nous sommes allées au fort de Saint Vast pour démarrer l'écriture d'une nouvelle "circulaire" et nous avons poursuivi sur l'île de Tatihou.
Le troisième jour fut l'occasion de partager nos nouvelles et d'écrire un poème à Saint Vast pour conclure un magnifique séjour...
Commentaires
Tatihou
La barque n’est plus qu’un point à l’horizon.
JoyAssisse sur un rocher, Aurélienne regarde le point qui s’éloigne.
La mer est calme, difficile d’imaginer les tempêtes qui peuvent
l’agiter. La marée est haute, les vaguelettes viennent mourir sur les
rochers avec ce bruit caractéristique en trois ou quatre temps,
comme si le souffle et la mer voulaient s’accorder dans une
symphonie unique et mystérieuse, porteuse de toutes les histoires.
Quelquefois, un silence suspendu suivi de deux, trois bruissantes
puis d’une vague plus puissante pour affirmer sa présence. Un
point, une virgule, deux points, une blanche, une croche, une noire,
un bémol.
Du fort Vauban, Aurélienne contemple les contours de l’ile
Tatihou et toute sa vie défile sous ses paupières mi closes.
Elle n’aurait jamais rien su si elle ne l’avait pas vu ce soir là.
Mai 1958
La jeune fille sort de la maternité en pleurant. Petit Aurélien est né sous X. Un bébé joufflu et rose
aux yeux pales. Un mot: « je te laisse parce que je t’aime. »
Elle pense: il sera adopté, aimé, choyé.
Mai 1977
Mais bordel de Dieu, putain de merde! Jamais Aurélien ne fut adopté. Il passa d’orphelinat en
familles d’accueil. Il reçut des gifles et des coup de pied au cul, des humiliations et pire encore.
Il grandit avec comme seul bagage les poings serrés dans les poches, la haine au ventre et au coeur.
Il se construisit contre les autres. Il vécut de rapines et d’exactions, survécut dans la fange, la
drogue et le stupre. Un jour, il tira un coup de révolver sur son éducateur qui l’aimait pourtant. Paul
Verlaine,(c’était son nom), impuissant devant tant de violence le remit aux mains de la justice.
Putain de bordel de Dieu de merde, enfermé à 16 ans dans le pénitencier de l’ile de Tatihou. Il reçoit
des coups autant qu’il en donne. Il se prostitue pour obtenir quelques faveurs. Son corps ne lui
appartient plus depuis longtemps.
Un jour, mû par une pulsion de survie, Aurélien endort un gardien et escalade le mur d’enceinte du
pénitencier.
Libre, il parcourt l’ile à la recherche d’une cachette. Derrière le fort Vauban, il découvre une
casemate de la seconde guerre mondiale. Il s’y installe. Il y a encore quelques boites de conserve et
des petits puits naturels qui recueille l’eau de pluie. La nuit, il chasse le lapin de garenne, le
dépiaute et le cuit à la broche sur les braises.
Il sait qu’il a une armée à ses trousses et qu’aucun habitant de l’ile ne lui offrira abri.
Planqué là pendant une semaine, il vit les plus beaux jours de sa vie.
Il se décide à quitter l’ile, jugeant les recherches closes. La nuit, à marée haute, il traverse à la nage.
À mi-chemin, la tempête se lève, le précipite sur les rochers. Il se fracasse. Avant de mourir, il voit
en lettres de feu: « je te laisse parce que je t’aime ». Alors il supplie Dieu:
Bordel de merde, putain de Dieu des salauds, laisse moi voir ma mère au moins une fois!
Il se retrouve dans une maison. Il y a un couple et trois enfants. Bien vite il s’aperçoit que la femme
n’est pas sa mère.
Sale Dieu de merde, encore un mauvais coup pour moi. Mais il a beau jurer, pester, supplier, il est là
dans cette maison, prisonnier.
Mai 2023
Aurélienne est une vieille femme maintenant. Son compagnon de trente ans s’est éteint dans ses
bras. Depuis dix ans, elle le soignait, le lavait, le cajolait comme l’enfant qu’elle n’avait jamais eu.
À sa mort, la femme et les enfants légitimes se sont abattus sur elle comme des vautours. Dehors la
vieille, on prend notre héritage.
Elle prit une carte de France, les yeux fermés, elle pointa un crayon dessus: St Vaast la Hougue.
Elle monta dans sa voiture, mit le GPS et s’y rendit. Huit heures pour arriver.
Elle loua un gite. La propriétaire lui dit y avoir habité enfant avec ses parents, maintenant, c’était
trop grand. La maison était vieille, elle craquait un peu, fallait pas avoir peur. Aurélienne s’installa.
Elle n’avait qu’un petit pécule et une pension de misère, elle devait travailler.
Pour faire illusion, elle se coiffa d’une perruque longue, noire, avec une frange pour cacher son
front ridé, des lunettes bleu fumée pour camoufler les cernes. La silhouette et l’agilité étaient encore
passables. Elle fut engagée le jour même dans un restaurant, le patron, bluffé par ses talents de
cuisinière.
Le soir, en rentrant dans son nouveau logis, elle se fit un thé
puis gagna sa chambre. Assisse devant la coiffeuse, elle
enleva sa perruque et se démaquilla.
À ce moment là, elle sentit une présence dans son dos. Sur
le qui vive, elle regarda dans le miroir qui reflétait toute la
pièce. Mais rien! Seul, un fauteuil dans une encoignure
semblait la contempler. Elle se retourna brusquement et le
vit: un jeune ado, débraillé, les cheveux en bataille, le
pantalon effrangé, les poings dans les poches; elle pensa à
Rimbaud et poussa un cri: que faites vous là?
Les yeux délavés de l’ado s’étonnèrent. Il se leva d’un coup:
-Bordel de merde, vous me voyez?
-Bien sûr que je vous voie, vous croyez être invisible?
-Mais je suis un fantôme
-Un fantôme? Et quel est votre nom?
-Aurélien et vous?
-Aurélien? Non?et moi Aurélienne!
La vieille femme et l’enfant tombèrent dans les bras l’un de
l’autre.
Des litres de larmes inondèrent le parquet ciré de la chambre; ils passèrent la nuit à se raconter les
péripéties de leur vie jusqu’à la fin tragique de l’enfant.
Elle sanglotait en caressant son visage et tout naturellement, elle déclama:
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées*,
La révolte dans l’âme, et mon manteau mité
Trainait dans le ruisseau, défaisant son ourlet.
Je laissais ma colère en lambeaux s’envoler,
Pendant qu’à l’horizon, le noir dessein bourgeois
M’enlisait dans ses rênes comme une fille de joie,
Exaltait mon génie, vantait ma création
Voulant faire de moi le singe des salons.
Verlaine à mes côtés poursuivait son chemin,
Certes, je l’aimais, il m’avait tendu la main
Mais je l’ai rejeté, insulté, méprisé
Pour m’en aller, les poings dans mes poches crevées,
Pour garder pures ma violence, ma fureur,
Pour ne plus leur plaire mais leur faire horreur,
Demeurer seul, banni par tous les bien pensants,
Moi, le démon de turpitudes suppurant,
Je ne demandais pas que ma peine soit absoute,
Et je les écoutais, assis au bord des routes*.
Et la décision fut prise, il fallait le libérer.
Aujourd’hui, elle l’emmène jusqu’à la petite barque amarrée en bas du fort. Il
s’y allonge et Aurélienne pousse la barque dans le courant qui va la conduire à
l’ile de Tatihou.
Assisse sur un rocher, elle regarde le point s’éloigner.
Bientôt Aurélien aura retrouvé le seul endroit où il a été heureux et libre, la
casemate, les lapins de garenne, les gravelots et les goélands.
Il n’a plus de haine dans son coeur.
Et Aurélienne pense: « je n’aurais jamais rien su si je ne l’avais pas vu ce soir là. »
Bordel de merde!
JOY
*Ma bohème. Arthur Rimbaud
Reville, le gite, la dame,
JoyLe phare, 365 marches, les vagues, l’écume,
L’écume du bonheur, l’écume du malheur, l’écume des jours,
Aujourd’hui, hier, demain,
Juste les odeurs, l’iodé, le sel, la scythe, les ajoncs,
Le sable, les grains dorés.
Annie, cheveux aux vent, l’oubli, le souvenir, la mémoire en grain,
Hier, demain, toujours le bruit des vagues,
Barfleur, les toits, les pigeons en céramique, prisonniers,
L’église saint Nicolas.
Hier, demain, toujours la mer
La plus bleue, la grise, la verte,
La lumière, le ciel, le soleil.
Brigitte, l’arbre aux jambes écartées.
Carole, les oiseaux, les sternes, l’albatros,
Ses ailes de géant…
Hier, demain, aujourd’hui,
Les griffes de sorcières, roses des sables,
Les goélands, les gravelots,
Et, tiens, un pinson!
Saint Vaast, le port, les Hollandais,
Les vikings, Erik et Olga d’Isabelle.
Aïcha, les huitres, l’auréole, le guide,
Tatihou, tatillon, papotis, papota,
Lazaret, la peste et le choléra,
L’agapante, les chemins, la réserve,
Les chemins des mots, des idées, des images,
L’œil du goéland, les rochers, le parc à huitres,
Le passé, le futur, l’avenir,
Toujours la mer qui part qui revient,
Christianne, le sourire, le poème, les senteurs,
Les bruissements, la musique de la mer,
Les odeurs, les fragrances, le bagne pour enfant,
La cruauté des hommes,
Hier, demain, aujourd’hui, toujours des découvertes,
Fort Vauban, forteresse, protection, défense, les anglais,
Les allemands, la casemate,
L’homme est un loup pour l’homme.
Enlisé, embourbé, l’aventure, le camion, le tracteur,
Joie, verre de vin blanc, on boit, on mange, le bonheur,
On se lâche les filles, on respire,
Petits massages et grand bienfait
Y’a pas d’mal à s’faire du bien,
Tatihou, tatillon, papotis, papota,
Aujourd’hui, hier,demain
Sans fin…
Joy
Pièces détachées
BrigitteC'est ici que tout a commencé. Je regardais un putain de vol de cormorans, toujours discrets ces
oiseaux, c'est pas des goélands, quoi.
Donc, je regardais mes copains cormorans.
Et voilà que j'ai vu l'écharpe. E pi l' pull, marine.
C'est là que tout a commencé. Ca fait déjà un bail. Et j'ai l'impression que c'est là aussi que tout va
s'achever.
En attendant, me v'la à nouveau à Tatihou, aujourd'hui ya pas de cormorans, mais ya Marius.
Tatihou, j'adore cette île au large de St Vaast. Elle a été témoin de bien des drames, mais mon
histoire, c'est bien après, au XXIème siècle. Fini les pestiférés les réfugiés, les prisonniers et les
orphelins. Tatihou semblait avoir gagné une certaine sérénité.
Donc je débarque, appareil photo pour tout compagnon, dans le but de bombarder un max.C'était
l'hiver, j'étais seul, il faisait froid, le soleil brillait. Y'avait une chouette lumière et je partais sûr de
mon coup.
D'abord donc j'ai vu l'écharpe, un chouette écharpe aux couleurs chatoyantes, et le pull, marine.
Juste à côté du débarcadère. C'est après que j'y ai repensé, sur l'coup j'ai pas fait gaffe.
Et puis, j'arrive à l'ossature du plus petit navire de Louis XIV. Et ya un truc qui m'intrigue, je vois
pas trop. Je regarde mieux et yavait des vertèbres sanguignolantes, avec des lambeaux de chair.
C'était bien mis. Ça m'étonne quand même, mais c'est une réserve ornithologique, alors je pense que
c'est un truc d'oiseaux.
Et un peu plus loin ya un tronc costaud qui se divise en deux branches épaisses. Et dessus, deux
jambes, une sur chaque branche. Ça faisait deux jambes écartelées et au milieu un tout petit pénis
tout raplapla. J'ai de super bon yeux, mais j'me dis que j'dois mal voir, c'est pas normal un truc
pareil.Mais j'vois pas ce que je peux faire.
Je continue vers le fort, et je suis l'allée, ya de jolis banc en bois au dossier arrondi, ça me fait de
bien de les voir ils sont sympas ces bancs, et j'suis un peu chamboulé quand même. Et voilà que sur
un banc ya deux bras, grand ouverts, comme pour faire un calin.
J'ai moins envie de photographier mais je photographie quand même ; j'veux aller au fort ; être à
Tatihou sans aller au fort, c'est bête. Mais j'manque de concentration.
Je monte tout en haut, dans la grande salle centrale. Tout autour ya des crochets, de putains
d'crochets comme ceux des bouchers. Et la dessus, une vraie garde robe, joliment installée sur tout
le pourtour de la salle. C'est vraiment beau, les couleurs collent, les tissus, les grandeurs, une vraie
installation artistique. J'me dis qu'c'est un putain d'artiste qui fait des trucs vachement réels mais
flippants.
Et puis je regarde par les ouvertures, la mer est agitée, émeraude, superbe, je respire à fond et je me
sens soulagé. Pas longtemps, car quand je regarde dans la cour, les vestiges des fermes je vois de
grandes photos d'hommes nus couchés. six en tout. J'crois avior la berlu ! C'est vraiment pas normal
tout ça. Quand même c'est un satané mec qu'a fait ça. J'sais pas trop quoi penser. Et puis, je suis
seul, avec mon appareil photo, donc des photos, j'en ai pris beaucoup. Peut-être que tout ça est là
pour que je bombarde ces trucs de dingue !
Je redescends et là c'est le ponpon ! Appuyées contre un mur ya deux grandes ancres marines (je
sais plus trop où), elles sont élégantes, sauf que en haut de chaque pique est plantée une tête
grimaçante (ça en fait deux). Et il y en a encore quatre sur les bras des ancres. Six en tout.Les types
y ont pas l'air bien heureux. C'est pas la mort tranquille. Et moi j' commence à me dire que les
choses déconnent grave.
J'les photographie et je retourne voir les photos des gars dans les vestiges. Et j'suis sûr que ce sont
les mêmes. Is ont été photographiés avec leur tête, puis ils ont été étêtés. Pas cool quand même.
Là, j'peux pas m'empêcher de crier et de me sauver dare dare, en me disant que j'suis devenu fou et
qu'y q'quechose qui tourne pas rond.
Direct, j'vais à la police et j'raconte mon histoire, photos à l'appui. Y'm'prennent d'abord pour le
coupable puis pour un taré . Parc'que, c'est dingue, mais quand ils sont allés voir, yavait pu rien.
Bon à cause de la tempête, y sont allés que le lendemain. Mais quand même y'aurait du avoir des
restes, des traces. Mais rien de rien.
Puis on m' pose des tas de questions, on m'fait passer des tas de tests pour conclure que je suis
dépressif, tendance mytho et parano. Et « pour mon bien, », on m'a enfermé pendant trois ans, avec
suivi.... Suivi, mon cul.
Alors moi, j'ai enquêté. J'ai quelques relations, y comprenaient pas trop, mais y m'ont aidé.
Fin 2003/début 2004, ya eu neuf disparitions inquiétantes, trois femmes, six hommes. Je fouille un
peu plus et découvre que les six hommes y sont tous nés sous le signe de la balance.
Là j'commence à m'dire que mon meutrier est p'têtre un artiste,mais il a autre chose derrière la tête.
Je cherche donc une personne physiquement forte (faut pas être mauviette pour installer tout cela),
ayant un goût de la mise en scène, et détestant les natifs hommes nés sous le signe de la balance.
C'est maigre.
Je lis les gazettes, les journaux. Ça m'obsède un max.
Le temps passe, rien ne se passe.
C'est Marius qui m'a r'fait gamberger . Marius c'est mon vieux pote. On se connaît depuis le collège.
On a fait les quatre cents coups tous les deux. Y m'a jamais lâché. Toujours là .. Il a toujours eté bon
en classe, pas comme moi. Y m'expliquait les maths et le reste aussi. C'est grâce à lui que j'ai fini
par avoir mon bac pro. Lui a fait la fac et tout et tout. Nous sommes toujours restés potes. Bien sûr
que j'sui ai tout raconté, dès le début. Un vrai pote, quoi.
Donc mon pote Marius m'balance comme ça, qu'il connaît un type qui systématiquement quand il
rencontre quelqu'un il lui demande
– T'es de quel signe, toi ?
Ça craint une question comme ça. Alors j'm débrouille pour rencontrer le mec. Manu i s'appelle.
Une vraie armoire à glace, un sourire glaçant, une pogne ravageuse.
J'suis sur mes gardes mais j'ui parle quand mêmede Tatihou. Aussitôt y se raidit, moi, j'vais celui
qu'a rien vu..
– Pourquoi, connais pas
– J'aime bien m'y promener et inventer des histoires.
– De quel genre ?
– Tous les genres.
Bon de fils en aiguilles, j'apprends que le Manu est originaire de Barfleur (et y connaîtrait pas
Tatihou ! Le mec i estmenteur !), que son vieux a dirigié le centre éducatif de Tatihou. Le père et le
fils s'entendaient pas du tout ; en plus souvent le père battait le fils.
Mes soupçons se précisent. Je retourne à la police. Un inspecteur m'écoute et décide d'enquêter. Et
soudain, tout s'éclaire. Le Manu il a bien tué six hommes, nés sous le signe de la balance comme
son père. Mais il a continué. Régulièrement il y a quelques hommes qui disparaissent, tous nés sous
le signe de la balance. La police elle faisait pas le rapport, parce que à part le même signe du zodic,
rien ne les relie.
J'suis fort quand même ! Le Manu, c'est un malade qui va finir derrière les barreaux, c'est triste
pour lui, mais ouf j'suis pas fou, et on me croit enfin.
Et puis Marius m'a proposé une virée à Tatihou ; je n'y étais pas retourné depuis. Et me voilà ici où
tout a commencé. C'est l'hiver, il fait beau, l'île est déserte. Je suis avec Marius. Il vient de me
demander de quel est mon signe du zodiac.
Brigitte
Pêle-mêle
BrigitteSourires partagés
Éclat miroitant de l'écume
Odeur émeraude de la Manche
Sourires partagés
Ivresse du vent et des vagues
Îlots rocheux, sable millénaire
Présence amicale des cormorans, sternes et gravelots
Vols agressifs et bruyants des goélands
Paysages hypnotiques, toujours changeants
Sourires partagés
Algues vertes,
Algues brunes
Griffes de sorcière
Guimauve hérissées
Lavatère d'Espagne
Euphorbe maritime ou terrestre
Fushias épanouis
Clématite radieuse
Sourires partagés
Vagues consolantes
Vitalité de la Manche
Paysage fluctuant, toujours époustouflants
Bateau amphibien
Bateau envasé
Aléas de la fibre
Merci ostréiculteurs au tracteur accueillant
Merci compagnes de ces jours d'écriture
Salut Barfleur et ses lieux magiques
Salut Saint Vaast et ses parcs à huîtres
SalutTatihou belle rieuse, écrin de souvenirs tragiques
Souvenir des Viking aux couleurs méditerranéennes
Soulagement du silence après l'ivresse océane
Énergie revigorante des ondes marines
Étonnement réjoui des écrits écoutés.
Sourires partagés
Chapeau M.Vauban aux forts résistants et inspirants
Chapeau compagnes de ces jours de grâce
Je vous salue granits rose, gris, beige
Je vous salue schistes tranchants
Je te salue mer chatoyante
Nuages presque absents
Soleil bien présent
Horizons dégagés
Brune ensorcelante
Bateaux évaporés
Imagination éclatée
Sérénité apaisée
Salut Cotentin vibrant,
Merci
Brigitte